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Banques coopératives : opération séduction

Créé le

19.04.2012

-

Mis à jour le

02.05.2012

À l’heure où l’image des banques n’a jamais été aussi basse et celle des coopératives rarement aussi haute, il est un constat paradoxal que le secteur bancaire, Crédit Coopératif et Crédit Agricole en tête, commence à mettre en avant : 60 % [1] des services bancaires aux particuliers en France sont fournis par des banques coopératives.

Pour le premier, qui est coopératif dans son nom même, la tâche est aisée : conséquence de la méfiance envers les banques « commerciales », son nombre de clients particuliers a bondi de 14 % en 2011. « Notre métier est de fabriquer de la convergence d’intérêts », explique son président Jean-Louis Bancel, qui ne manque pas de tacler les banques « boîtes noires » : « Je crois à la vertu de la pédagogie ; on ne doit pas se draper dans la technicité de notre métier. » Et le Crédit Coopératif de publier un schéma limpide mettant en regard emplois et ressources de son bilan.

La tâche est plus ardue pour la banque verte, qui doit reconquérir son image de mutualiste, diluée depuis l’entrée en Bourse de CASA. Les caisses régionales travaillent à accroître le nombre de sociétaires parmi les clients (6,7 millions, soit 28 %). Le maintien de l’esprit mutualiste, dont le principe est « une personne, une voix », est complexe pour un groupe universel, doté d’une BFI et d’une société de gestion. C’est pourtant une étape essentielle pour tourner la page de la crise, arrivée par la branche « capitaliste » du groupe. « À titre personnel, je pense que si nous avons été trop pris dans les tourments générés par la finance américaine, c’est essentiellement parce que nous nous serions trop laissés aller à la seule recherche d’un résultat financier au profit des actionnaires », concède même Philippe Brassac, secrétaire général de la Fédération. S. L.

1 Sources : Nations Unies.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº748
Notes :
1 Sources : Nations Unies.