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Les pays développés souffrent aussi

La Banque Nationale Suisse en terrain inconnu

Créé le

22.09.2011

-

Mis à jour le

27.09.2011

Les pays émergents ne sont pas les seules victimes collatérales de la crise financière des pays développés et des mesures prises par les banques centrales pour y remédier. La Suisse, par exemple, a vu son franc s’apprécier à de tels niveaux qu’elle a décidé d’intervenir à tout prix pour le faire baisser. La Banque Nationale Suisse (BNS) a ainsi décidé de le « péguer » à l’euro, à raison de 1,20 franc suisse pour 1 euro. « Pour qu’une telle politique soit couronnée de succès, les investisseurs doivent être convaincus que la BNS est prête à augmenter ses réserves de change et à accroître son bilan au-delà même de ce qui serait nécessaire pour atteindre son objectif. Cela suggère que la BNS et le gouvernement suisse s’apprêtent à évoluer en terrain inconnu en matière d’intervention sur le marché des changes », analyse une note de JPMorgan Asset Management du 12 septembre. Malgré la catastrophe naturelle et écologique qui vient de le toucher, le Japon souffre lui aussi d’une forte appréciation de sa devise, considérée comme une monnaie refuge par les investisseurs. Pour autant, il n’a pas annoncé de mesure semblable à celle de la  BNS. La non-appartenance de la Suisse au G8 comme au G20 lui laisse sans doute plus de marges de manœuvre pour des politiques interventionnistes non coordonnées de ce type. S. L.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº740
RB