En 2016, c’est au tour de la Bulgarie de se lancer dans un exercice
Au-delà du seul cas bulgare, cet exercice est représentatif de deux tendances de fond en matière d’évaluation complète des bilans bancaires :
- d’une part, « les AQR et stress-tests menés par la BCE en 2014 consistaient en une évaluation globale préalable à la supervision directe et la mise en place du MSU ; il semble aujourd’hui que cela risque de devenir un exercice récurrent », estime Arnaud Naudan. « Ainsi la BCE a lancé une consultation publique pour se faire assister par des prestataires externes pour mener les AQR et stress-tests de façon régulière à l’avenir ». En 2016, les banques de la zone euro seront ainsi soumises à nouveau à des stress-tests et elles s’attendent à un AQR en 2017. « Des interrogations demeurent sur le périmètre de l’exercice et le niveau de granularité qu’attend atteindre la BCE » précise Arnaud Naudan ;
- d’autre part, initialement appliquées par la BCE aux établissements qu’elle supervise, ces méthodes essaiment désormais au-delà des frontières de la zone euro. En 2015, la Serbie s’était déjà pliée à l’exercice, avant la Bulgarie en 2016. « Et des réflexions commencent à poindre sur leur mise en oeuvre éventuelle hors Union européenne, par exemple dans les pays du Maghreb, souligne Arnaud Naudan. Les banques centrales pourraient adopter cette approche pour prouver la bonne santé de leur système bancaire. »