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Développement

La Banque mondiale entame sa mue

Créé le

18.09.2014

-

Mis à jour le

30.09.2014

La Banque Mondiale fête cette année ses 70 ans et, alors que les pays émergents créent leurs propres banques de développement et que les bailleurs de fonds privés sont devenus incontournables, la « vieille dame » veut continuer de compter sur la scène internationale. Tel est le message qu’a fait passer son numéro 2, le Français Bertrand Badré, le 9 septembre dernier, lors du forum Convergences : « Nous ne devons plus nous présenter comme une banque qui propose des prescriptions mais des solutions. » Pour ce faire, l’ancien directeur financier du Crédit Agricole et de la Société Générale insiste sur trois points :

  • la connaissance tout d’abord : pour casser les silos responsables du déficit d’échange au sein de l’institution, 14 global practices regroupant l’expertise mondiale de la banque autour d’une série de thèmes (éducation, santé, transport…) viennent d’être mises en place ;
  • les moyens financiers ensuite : « Grâce aux réformes que j’ai pilotées, nous avons augmenté notre force de frappe de 80 % en un an et ce n’est pas fini », a annoncé Bertrand Badré ;
  • l'innovation enfin : « Nous ne pouvons pas nous contenter de répliquer les modèles anciens. Si, avec notre AAA et nos 188 États actionnaires, nous ne sommes pas capables de proposer des solutions innovantes et de prendre des risques, qui va le faire ? », argumente le Français. L’innovation financière, en particulier, ne fait pas peur à celui qui aime avec malice rappeler qu’il vient du « côté obscur » de la finance. Et de citer le système de réassurance des risques climatiques non corrélés mis en place pour aider les pays du Pacifique sud.
S. L.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº776