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Étude

Banque de détail recherche rentabilité durablement

Créé le

26.05.2021

L’affaire n’est pas nouvelle, la Banque de détail en France (BDDF) souffre d’une insuffisance de rentabilité. Selon une analyse du cabinet Alvarez & Marsal portant sur les résultats des principaux groupes bancaires français [1] en 2020, la crise ne fait qu’accentuer la pression qui pèse sur la BDDF depuis plusieurs années. « Globalement, la perte de revenus s’accélère (-3%), principalement en raison de l’impact de la crise sanitaire sur les PME et ETI en 2020 », estime Alvarez & Marsal. La répartition du PNB reste stable, avec 54,5 % issus de la Marge nette d’intérêt (MNI) et 45,5 % des commissions nettes. « La baisse du PNB est due à la baisse de la MNI non compensée par les commissions, également en baisse en 2020 », précise l’étude. La baisse des revenus ne date pas de la crise, et le PNB de la BDDF a perdu 1,2% par an en moyenne depuis 6 ans. « Depuis 2015, les BDDF ont maintenu leurs revenus grâce aux volumes, mais la baisse des taux a fait chuter le ratio PNB/actifs de 7 % par an », calcule Alvarez & Marsal. Le coût du risque a augmenté en 2020, certes en relation avec la crise. Il a crû de 121 %, avec 3,8 milliards d’euros de provisions. Les charges ont baissé d’1 milliard d’euros. « Les efforts de réduction des coûts sont réels, mais encore insuffisants pour restaurer la rentabilité de la BDDF », estime Alvarez & Marsal. A ce jour, le coefficient d’exploitation du secteur stagne à 70 %.

 

1 Crédit Agricole, Caisse d’Epargne, Banques Populaires, Crédit Mutuel, Société Générale, BNP Paribas et LCL.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº857
Notes :
1 Crédit Agricole, Caisse d’Epargne, Banques Populaires, Crédit Mutuel, Société Générale, BNP Paribas et LCL.