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L'actualité des M&A bancaires

Bankinter s’internationalise

Créé le

23.10.2015

-

Mis à jour le

29.10.2015

La banque espagnole va prendre le contrôle de la plupart des actifs portugais de Barclays et mettre ainsi le cap vers l’international.

Alors que la rumeur courait depuis plusieurs mois, Bankinter vient d’annoncer le rachat de certains actifs de Barclays au Portugal pour 100 millions d’euros (voir Encadré 1). La banque espagnole met la main sur les activités de banque de détail, de banque privée et de banque commerciale de son homologue britannique. En revanche, Barclays conservera son activité très rentable de cartes de crédit ainsi que ses activités de banque d’investissement.

Associée à l’assureur espagnol Mapfre, Bankinter va également acquérir les activités d’assurance vie de Barclays au Portugal pour 75 millions d’euros. Cette opération sera réalisée par le biais de sa coentreprise d’assurance, Bankinter Seguros de Vida, détenue à parité avec Mapfre. L’assureur espagnol est présent au Portugal depuis 1986 et possède une part de marché de 3,1 % à travers un portefeuille de 250 000 clients.

Alors que ses principales concurrentes opèrent déjà au Portugal et sont aujourd’hui très présentes à l’international (Banco Santander, CaixaBank, BBVA…), Bankinter réalise sa première acquisition d’envergure hors de ses frontières. La filiale portugaise de Barclays est la tête d’un portefeuille de crédits de 4,9 milliards d’euros, d’un réseau de 84 agences, de 1 000 collaborateurs et d’environ 185 000 clients. Grâce à cette opération, la septième banque espagnole va ainsi voir sa taille augmenter de manière significative (voir Encadré 2).

Après la cession de ses activités espagnoles à la banque catalane CaixaBank en janvier dernier pour 800 millions d’euros, Barclays finalise pour sa part son désengagement de la péninsule ibérique. La banque britannique n’en a pas pour autant terminer avec le sud de l’Europe puisqu’elle cherche actuellement un repreneur pour sa filiale italienne.

Achevé de rédiger le 23 octobre 2015.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº789