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Assurances : chers fonds propres...

Créé le

26.01.2018

-

Mis à jour le

16.02.2018

Les assureurs sont confrontés à une équation difficile : d’un côté, investir directement ou indirectement dans des actions et obligations, c’est-à-dire financer les entreprises et satisfaire les exhortations gouvernementales sur le bon fléchage de l’épargne vers l’économie réelle ; de l’autre, rester conformes à la réglementation Solvabilité 2, qui n’est pas toujours très favorable à ce type d’investissement et génère pour les assureurs des exigences coûteuses en fonds propres réglementaires. La question est épineuse, car les assureurs sont des investisseurs qui ont la capacité à se positionner sur des horizons de long terme avec une force de frappe financière significative. L’environnement de taux bas qui pèse sur leur rentabilité, ajoute encore à la complexité de la situation.

Gérants, banquiers et réassureurs se sont emparés du problème et tentent d’y apporter des solutions d’optimisation de la gestion du capital des assureurs sous diverses formes : contrat de réassurance stop-loss, roll d’options, constant maturity swap et autres dérivés, note émise par un SPV (Special Purpose Vehicle). Le dossier piloté par Sophie Gauvent décrypte ces offres et présente en regard les réactions des assureurs qui arbitrent entre coût des solutions et économies de fonds propres…

Sortir du Quantitative Easing (QE) : un pas vers l’inconnu

Pour Éric Buffandeau (BPCE), il est grand temps que les banques centrales s’affranchissent du dogme de l’inflation à 2 % qui « ne repose sur aucun fondement théorique véritable », et qu’elles normalisent progressivement leur politique monétaire, pour endiguer la dérive de l’endettement public et privé et la formation de bulles de prix d’actifs. Une stratégie de sortie du QE elle-même à risque, car elle ne peut se référer à aucune expérience pratique dans l’histoire monétaire mondiale…

Plate-forme à tout faire…

Effectuer des virements bancaires, ou entre particuliers, faire des placements, commander à distance un repas, réserver un taxi, jouer aux jeux vidéo, partager une facture de restaurant entre plusieurs personnes, payer son loyer… « Ce que WeChat et Alipay ont réussi à travers leur porte-monnaie mobile est ce que PayPal a tenté de faire depuis des années : intégrer son offre dans la vie de tous les jours de ses utilisateurs » souligne Yvon Moysan (IESEG School of Management), qui montre comment la Chine s’impose aujourd’hui comme un leader de la FinTech, notamment grâce à son vaste marché domestique.

Initial Coin Offering (ICO) : stop ou encore ?

Dominique Guégan (Université Paris 1 Panthéon –Sorbonne, LabEx ReFi) souligne la multiplication exponentielle des ICO au cours des deux dernières années, mais aussi les risques importants de ces opérations, tant pour les souscripteurs que les émetteurs. Il est urgent de leur fixer un cadre réglementaire approprié estime l’auteure qui rappelle dans cette perspective la consultation menée par l’AMF fin 2017. Une opinion que partagent Thibault Verbiest et Frédéric Bellanca (DS Avocats) qui détaillent les options de régulation étudiées par l’AMF, mais saluent son approche « résolument souple et prospective, contrairement à d’autres régulateurs qui ont pris le parti d’interdire purement et simplement » ce type de transactions. Car, « plus encore qu’un enjeu réglementaire, il s’agit là d’un véritable enjeu d’attractivité pour l’Europe, et la France en particulier ».

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº817
RB