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Agences de notation : les raisons de la méfiance

Créé le

11.03.2011

-

Mis à jour le

30.03.2011

Les notations des agences se fondent principalement sur des méthodes statistiques qui recensent les cas de défaut. Or il faut des données nombreuses et des historiques longs pour donner une cohérence et une signification statistique ; c’est le cas pour les entreprises non financières. En revanche, les événements de défaut sont rares pour les banques et les États, ce qui rend la méthode beaucoup plus contestable sur ce type de contreparties.

C’est aussi ce qui s’est produit sur les produits dérivés issus des crédits subprime : depuis l’après-guerre, l’immobilier n’avait jamais vraiment baissé aux États-Unis et la méthode statistique était dans ce domaine également peu efficace.

Autre biais de ces méthodes : l’insuffisance de transparence sur la méthodologie. Ainsi, une partie de la notation est due aux fondamentaux de la banque et une autre à l’État, susceptible de la soutenir en cas de problème. C’est la raison pour laquelle les difficultés rencontrées par les dettes souveraines en Europe conduisent quasi-automatiquement à baisser la note de toutes les banques des pays concernés.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº735