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Afrique subsaharienne : le temps de la consolidation

Créé le

16.12.2015

-

Mis à jour le

28.12.2015

En 2014, la croissance des réseaux d’agences bancaires dans les pays émergents a marqué le pas, selon le cabinet Nouvelles Donnes. Ainsi, l’Afrique subsaharienne voit le nombre de ses agences ne croître « que » de 12 % contre près de 40 % il y a 8 ans. Un rythme qui la place toutefois toujours en tête des différentes régions émergentes. Seules trois banques ont été créées sur le continent en 2014, contre une dizaine par an auparavant, note le cabinet qui compile ce type de données depuis 2007. Une phase de consolidation des réseaux semble s’ouvrir après des années d’expansion, emmenée par les acteurs marocains Attijariwafa et Bank of Africa/BMCE ainsi que le groupe panafricain Ecobank. Les deux premiers avaient en effet jusque-là privilégié une croissance rapide, sacrifiant leur revenu par agence. Il va aussi s’agir pour les établissements de trouver la bonne formule face aux opérateurs téléphoniques qui, grâce aux portefeuilles de monnaie électronique (mobile money), sont en train d’équiper les populations non bancarisées en services financiers. « Les banques ne sont pas en position de force car elles n’ont pas la base de clientèle des opérateurs ni leur présence sur le territoire, note Jean-Marc Vélasque, Associé, Nouvelles Donnes. Mais ils sont aussi en train de créer un marché et dans 5 ou 6 ans, ces clients ressentiront le besoin d’avoir du conseil et d’être gérés de manière globale par une banque. » Pour le consultant, l’Afrique subsaharienne reste donc la zone présentant le plus fort potentiel pour les années à venir, avec pas moins de 8 000 nouvelles agences qui devraient être ouvertes d’ici 2020. S. L.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº791