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Microcrédit

L’Adie innove pour l’emploi

Créé le

22.04.2015

-

Mis à jour le

27.04.2015

Forte des 120 000 microcrédits qu’elle a distribués depuis sa création il y a 25 ans, l’ Adie [1] veut passer à la vitesse supérieure pour aider les personnes exclues du marché du travail à créer leur micro-entreprise. Elle ambitionne un rythme de croisière annuel de 24 000 microcrédits d’ici à 2017. Pour financer son développement, cette association de loi 1901 a innové en étant la première à lever des fonds à travers un titre associatif de nouvelle génération. La loi de juillet 2014 sur l’économie sociale et solidaire a en effet donné un coup de jeune à cet outil datant de 1985, mais très peu utilisé, car peu adapté aux contraintes des investisseurs. C’est une obligation de dernier rang, assimilable à des fonds propres, que l’association peut décider unilatéralement de rembourser, mais pas avant un délai de 7 ans. L’Adie utilisera les fonds levés pour le refinancement de ses prêts et pour des investissements informatiques. Mais l’institution de microfinance a également besoin de ressources pour financer l’accompagnement des emprunteurs, dimension essentielle de son action. Elle a donc fait évoluer son fonds de dotation, chargé de collecter des dons spécifiquement pour cette cause. Trois compartiments ont été créés, l’un pour les jeunes, l’autre pour les femmes et le dernier pour le développement des micro-franchises. L’idée de l’Adie est de davantage mobiliser les « ventures philanthropists », ces mécènes qui gèrent leurs dons comme des investissements et qui sont donc sensibles à leur affectation. Selon l’association, un chômeur coûte en moyenne 14 000 euros par an. Un accompagnement de l’Adie ne revient, lui, qu’à 2 000 euros. Un bon investissement en somme.

1 Association pour le droit à l'initiative économique.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº784
Notes :
1 Association pour le droit à l'initiative économique.