Après l’offre faite par le fournisseur de données britannique Markit, la Bourse de Londres s’est mise sur les rangs pour acquérir LCH Clearnet. « Le niveau auquel le LSE a valorisé sa cible (soit 1,13 milliard d’euros, NDLR) est plutôt généreux et le positionne favorablement », estime Jean de Castries, directeur général d’Equinox Consulting.
Le LSE espère ainsi séduire les actionnaires de LCH Clearnet, essentiellement des établissements bancaires, qui sont aussi les utilisateurs de cette chambre de compensation. Il faut donc également leur promettre des coûts de clearing bas, engagement qui sera peut-être difficile à tenir si le LSE débourse une somme rondelette pour acquérir LCH Clearnet. Pas sûr, car « le LSE peut trouver des synergies importantes entre LCH et
SwapClear, l’outil sur les swaps de taux détenu par la partie britannique de LCH, serait donc une proie idéale pour le LSE « qui compléterait sans doute ensuite l’offre sur d’autres produits OTC », anticipe Jean de Castries. Mais la jambe française est également très alléchante, avec son expertise forte sur le clearing actions et sa plate-forme destinée à la compensation des CDS. Qui plus est, détenir une chambre de compensation en zone euro constitue un atout, dans l’hypothèse où Londres perdrait son procès contre la BCE.