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2017 : une année imprévisible

Créé le

22.12.2016

-

Mis à jour le

09.01.2017

Comme c’est désormais la tradition, Revue Banque livre en janvier un numéro double, articulé en rétrospectives et prospectives : le but est de jeter un œil dans le rétroviseur, sur les principaux points d’actualité de l’année écoulée, mais aussi et surtout de faire face aux échéances de celle qui s’annonce, les secondes étant largement conditionnées par les premiers.

Certains sujets ne quittent pas l’affiche : ainsi, il sera encore question de réglementation. La profession financière attend avec impatience la saison 4 de la série bâloise : que va-t-il se passer pour les modèles internes ? ou pour les banques outliers ? De même, on ne compte plus les épisodes de la série digitale : l’effervescence autour de la blockchain a largement animé la saison 2016 et les FinTechs continuent à s’installer dans le paysage bancaire.

Quelques inédits cependant : des grandes productions comme le Brexit ou l’élection américaine, dont personne ne sait vraiment évaluer les conséquences sur les économies, les risques pays et l’industrie financière. Moins sensationnelle, mais tout aussi efficace, la persistance des taux bas met les banques françaises sous tension.

Et enfin de quoi envisager un monde meilleur, entre finance climat et banques éthiques.

 

En écho à ce panorama, le débat entre Samir Assaf (Groupe HSBC) et Gérald Harlin (Groupe AXA), repris des récentes Journées de l’AFTE, montre l’impact des grands événements géopolitiques sur l’activité économique et financière : le Brexit est évidemment cité, mais aussi la persistance des taux bas, la montée en puissance de la Chine, les effets du vieillissement démographique ou encore la transition énergétique.

Sur le Brexit plus précisément, Christophe Baudry (Nomura) et Olivier Bossard (HEC Paris) listent les passeports européens dont risquent d’être privés les acteurs britanniques et les places financières qui pourraient voir s’ouvrir certaines opportunités. Les auteurs espèrent surtout que le Brexit sera l’occasion pour l'Europe de réaliser l’intégration fiscale, de corriger des déséquilibres contractuels commerciaux, « loin du dogmatisme et de la surréglementation ».

 

Toujours sous un angle prospectif, les robots sont désormais présents, sous des formes plus ou moins sophistiquées, dans tous les métiers de la finance, de la BFI à la banque de détail, en passant par la gestion d'actifs. Yvon Moysan (IESEG School of Management) en présente des cas d’application aux quatre coins du globe. La sécurisation des données traitées dans ces process d’intelligence artificielle et l’impact sur l’emploi feront partie des principaux challenges à relever.

 

Enfin, dans des préoccupations plus immédiates, Aurélie Banck (BNP Paribas Personal Finance) analyse la cohérence, pas toujours évidente, des différents textes réglementaires qui imposent aux établissements financiers des obligations de notification des événements affectant la sécurité de leur système d’information (RGPD, Directives SRI et DSP2, loi de programmation militaire), tandis que Jean-Charles Croiger (Capgemini Consulting) identifie les risques opérationnels issus du renforcement du contexte réglementaire, dans trois domaines d’activité : le Know Your Customer, les processus de circulation de données dans des back-offices mutualisés ou avec des partenaires extérieurs, enfin les modèles d’exploitation commerciale des données.

 

Bonne lecture et bonne année à tous !

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº803