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2015 : FinTech, COP21, cybercrime et réglementation

Créé le

22.12.2015

-

Mis à jour le

28.12.2015

Que retenir de 2015? La montée en puissance des FinTech est un mouvement de fond qui a pris une grande visibilité et devrait se poursuivre en 2016. Ces start-up innovantes, utilisant souvent au mieux les ressources des réseaux sociaux, investissent de très nombreux pans de l’activité financière : paiement, crédit, gestion d’actifs, jusqu’au back-office, grâce à la blockchain qui annonce, pour certains, une révolution dans les transactions financières de tous les métiers… Les banques commencent à réagir : elles renforcent la digitalisation de leur process, boostent leur propre capacité d’innovation, mais cherchent également à s’associer aux FinTech, voire à les racheter.

2015 a aussi été l’année de la COP21 et du challenge planétaire du financement de la transition énergétique. Poussées par les Pouvoirs Publics et par les ONG, les banques ont formalisé leur stratégie dans ce domaine, rappelant les actions précédemment menées ainsi que les décisions et orientations qui se déclineront durant les prochaines années : sortie du secteur charbon, décarbonation des portefeuilles, investissements dans les énergies renouvelables sont à l’ordre du jour…

La cybercriminalité reste hélas un grand sujet de préoccupation : déni de services, phishing, ransomware, APT, les modes opératoires des cybercriminels se multiplient et contraignent les établissements financiers à une vigilance soutenue et une adaptation permanente de leur SI. En parallèle, les législateurs tentent, non sans difficulté, de construire un maillage réglementaire pour protéger particuliers et entreprises de ces attaques.

Enfin, en dépit d’une certaine accalmie annoncée par la Commission européenne, la réglementation continue à mobiliser les équipes, tant du côté des établissements financiers que des régulateurs : Solvabilité 2 et l’Union bancaire restent à finaliser ; l’UMC se met en place ; les discussions continuent sur la réforme structurelle des banques et la TTFE.

Le désormais traditionnel dossier Rétrospective-Prospective analyse l’ensemble des grandes tendances qui mobilisent la communauté financière.

Et aussi…

Complétant l’analyse de Rolland Nino (BDO France, Institut de la protection sociale) dans le précédent numéro, Fabrice Bussière et Xavier Collot (Amundi) reviennent sur les apports de la loi Macron concernant l’épargne salariale : « La loi Macron est un pas en avant vers la simplification, un deuxième vers la constitution d’une épargne long terme et un troisième pour flécher cette épargne long terme vers l’économie productive » se félicitent les auteurs, qui accueillent également avec satisfaction un texte qui « permet d’envisager de nouveaux produits sur le long terme ».

Devant les exigences sans cesse croissantes des obligations réglementaires en matière de KYC (Know Your Customer), et les coûts ainsi générés, les acteurs du secteur financier étudient sérieusement des solutions de type utility, plates-formes à l’image du SWIFT KYC Registry, où « les données et documents des contreparties peuvent être partagés, et ainsi annihiler l’effet de répétition dans la collecte » conduisant, in fine, à « une réduction drastique des coûts » : Jean-Manuel Oliveira (Harwell Management) analyse cette tendance nouvelle.

Dans le même registre, Pierre Storrer (Kramer Levin Naftalis & Frankel) revient sur le plan gouvernemental de lutte contre le financement du terrorisme, engagé depuis janvier dernier, sur lequel le ministre Michel Sapin a fait un point le 23 novembre 2015, et sur les lignes directrices conjointes de l’ACPR et de Tracfin sur les obligations de déclaration et d’information à Tracfin, publiées ce même mois. Comme le souligne l’auteur, « la lutte contre le financement du terrorisme est, malheureusement, au cœur de toutes les préoccupations, du législateur comme du régulateur ».

En espérant une année 2016 plus sereine, la rédaction vous présente ses meilleurs vœux !

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº791
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