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L’inflation réglementaire garantit les beaux jours de la RegTech

Créé le

20.03.2023

-

Mis à jour le

23.03.2023

La promesse de faciliter et de sécuriser la conformité réglementaire a favorisé ces dernières années l’éclosion de nombreuses RegTech, selon L’Observatoire de la FinTech1 : « Les capacités d’anticipation, d’adaptation et d’agilité sur la mise en œuvre rapide de réponses opérationnelles pragmatiques et efficaces sont devenus des enjeux majeurs », signale dans l’étude Sylvie Miet, associé KPMG Lead Regulatory & Sustainable Banking. « Et cela dans un contexte ou la non-conformité et la mauvaise qualité de l’information et des données ont des impacts sur la performance financière, notamment sur les fonds propres. »

L’année dernière, 35 millions de fonds ont été levés lors de neuf opérations, soit un ticket moyen de 4 millions d’euros : LegalPlace (20 millions d’euros), Apiday (3 millions d’euros), Easop (2 millions d’euros), Ondorse (2 millions d’euros), WeeFin (2 millions), Finovox (2 millions) ou encore Conformitee (2 millions). La lutte antiblanchiment reste le segment le plus représenté dans l’écosystème RegTech : « À la fois le plus utilisé et le plus capitalisé au cours de ces deux dernières années », détaille Sylvie Miet, avec plus de 41 millions d’euros levés. La prévention de la fraude, le reporting prudentiel, la sécurité des technologies de l’information et des communications ainsi que l’évaluation de la solvabilité figurent aussi parmi les segments les plus fréquemment utilisés en Europe.

Les évolutions réglementaires en matière d’ESG n’échappent pas non plus au radar de la RegTech : « On constate l’arrivée récente de RegTech dans ce domaine, comme Deepki dans le secteur de l’immobilier, qui édite un logiciel d’audit énergétique des bâtiments et accompagne les sociétés foncières dans la mesure de l’empreinte carbone via l’Index ESG », conclut la responsable de KPMG.

En 2023, les experts anticipent un durcissement des conditions de sélectivité et d’octroi des financements aux AssurTech : « L’expérience à la fois de la création d’entreprise des fondateurs, en management et en droit du travail, de même qu’une vraie compétence en assurance et à générer du business doit être éprouvée avant de financer de nouveaux projets, indique Alexandre Rispal, il y va de la crédibilité de l’AssurTech et de ses financeurs. »

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº879
Notes :
1 L’Année de la fintech 2022, 2e semestre.
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