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Innovation

Wallets d’identité numérique : Apple en pole position aux Etats-Unis

Créé le

24.11.2021

En Europe, l’actualité sur l’identité numérique est dominée par la préparation du règlement eIDAS 2.0 et les premiers travaux sur les spécifications techniques des futurs portefeuilles d’identité numérique. Mais d’autres régions du monde avancent également vers la mise en place des solutions d’identification sécurisées sur mobile.

Aux États-Unis, où le permis de conduire fait office de principal document justificatif d’identité, une évolution majeure est en cours. À la clef, le déploiement progressif d’applications « permis de conduire » sur smartphones, reconnues par un premier groupe de huit États, avec l’appui du TSA, l’organisme fédéral en charge des transports, pour leur utilisation dans les aéroports. Cette évolution s’appuie notamment sur un référentiel technique ISO récent (18013-5) et sur l’implication forte des GAFAM. Parmi elles Apple, qui joue un rôle déterminant dans ce domaine et vise à faire de l’iPhone un élément central des interactions avec les utilisateurs d’identités numériques, publics ou privés. De façon plus générale, elle traduit l’arrivée progressive de solutions GAFAM-ID d’un niveau de fiabilité élevé.

Deux fonctionnalités techniques apparaissent déterminantes à cet égard : le mode « hors-ligne », assurant un échange sécurisé de données, même lorsque le smartphone ne dispose pas d’une connexion internet (via une connexion NFC, BLE ou QR code), et l’authentification forte intégrant un processus de reconnaissance biométrique (Face ID ou Touch ID), garantissant la présence du titulaire du smartphone avant toute communication de données d’identité.

En Europe, les premiers travaux du groupe d’experts eIDAS 2.0 portent sur le choix des cas d’usage des portefeuilles d’identité numérique. Ils devraient viser en priorité ceux qui sont à destination du secteur public – identité numérique en ligne, signature électronique, permis de conduire et diplômes –, reflétant en cela la composition du groupe d’experts. Le cas d’usage « services financiers », couvert par le projet de règlement eIDAS 2.0 et déterminant pour l’authentification forte, viendrait dès lors dans un deuxième temps.

 

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº862