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Sus aux escroqueries financières !

Créé le

14.01.2022

500 millions d’euros par an : c’est le préjudice subi par les victimes d'escroqueries financières, selon l'évaluation du Parquet de Paris. Ces dernières revêtent tout type de proposition : faux rachats de crédit à la consommation, propositions fictives d’investissement dans des places de parking, pyramides de Ponzi… Les épargnants ont conscience des risques : selon une enquête BVA pour l’Autorité des marchés financiers (AMF), 97 % des Français jugent le risque d’arnaque « important » et 51 % le considèrent même « très important ». Malgré cela, deux tiers d’entre eux pensent qu’il existe des placements non risqués plus rentables que les livrets d’épargne. Une faille dans laquelle savent très bien se glisser les escrocs. Depuis deux ans, ce sont d’ailleurs les escroqueries aux livrets et aux crédits qui ont le vent en poupe, les premiers causant des pertes particulièrement élevées de l’ordre de 72 000 euros en moyenne par victime, les seconds un préjudice moyen de 12 000 euros.

Les jeunes dans le viseur des escrocs

« Après une accalmie pendant deux ans, les escroqueries au trading sur le Forex, le marché non régulé des devises, et sur les crypto-actifs ont fortement repris en 2020 et en 2021, causant des préjudices importants, de l’ordre de 38 000 et 20 000 euros par épargnant respectivement », indiquent par ailleurs dans un communiqué conjoint le Parquet, l’AMF, l’Autorité de contrôle prudentiel (ACPR) et la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Le mode opératoire traditionnel (bannière publicitaire puis relance téléphonique) s’est enrichi ces dernières années d’usurpations d’identité pour crédibiliser les offres (par exemple avec l’utilisation frauduleuse de logos officiels). En outre, les escrocs recourent désormais aux réseaux sociaux – Instagram, TikTok, Snapchat ou Whatsapp – et aux influenceurs. Ils touchent ainsi un public plus jeune, plus modeste et donc peu mature en termes d’épargne. Face à ce fléau, la DGCCRF fait de la lutte contre les pratiques déloyales du marketing d'influence un de ses axes de contrôle prioritaires pour 2022.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº865