Nombre de Français sont aujourd’hui concernés par le cadre légal mis en place pour atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050, notamment avec la loi Climat et Résilience à propos des passoires thermiques. La nécessité de rénover le parc immobilier n’a jamais été aussi forte. Le bâti tertiaire représente à lui seul plus d’un tiers de la consommation énergétique nationale1.
Les entreprises, quant à elles, sont soumises à des critères d’évaluations relatifs à leur démarche RSE, que l’on nomme aujourd’hui critères « extra-financiers » ou encore ESG, qui vont servir à identifier les activités économiques plus vertueuses au moyen d’une classification appelée taxonomie, créée par la Commission européenne, qui va permettre d’orienter les investissements vers les activités considérées comme vertes. Plus qu’une question de conformité réglementaire, elle devient un véritable enjeu d’accès aux financements pour les entreprises, les obligeant à adapter leur système de reporting.
Tandis que la pression s’intensifie, certains acteurs se retrouvent parfois démunis pour répondre à ces enjeux, n’ayant pas forcément accès aux informations adaptées pour se transformer. Le rôle des banques s’avère donc capital.
Face aux demandes de leurs clients désireux de comprendre les enjeux de transition écologique et d’être accompagnés dans leur démarche, les banques étoffent leur dispositif et leur approche de l’immobilier durable pour apporter un conseil à plus forte valeur ajoutée, en capitalisant sur des expertises internes et externes.
En complément de leurs offres de financement, les établissements bancaires sont amenés à développer des synergies avec des entreprises à impact pour faciliter la mise en place de projets et proposer ainsi à leurs clients des expériences de bout en bout, plus fluides et plus personnalisées. Cela peut se manifester dans la mesure de l’empreinte carbone, dans l’étude du projet énergétique jusqu’au financement des travaux, dans la gestion des aides (décret tertiaire, trajectoire net zéro...), ou encore dans la réalisation des travaux avec un réseau d’artisans certifiés.
Un immobilier plus durable
Agir en faveur de la transition écologique implique une connaissance fine et précise de l’environnement. Parmi les leviers activables à l’échelle nationale, la bonne utilisation de la data semble être un des facteurs de réussite. Il existe aujourd’hui des solutions innovantes qui cartographient les besoins en matière de rénovation énergétique de millions de bâtiments résidentiels et tertiaires.
À l’aide de données contextuelles géolocalisées, mais aussi d’algorithmes d’interprétation complexes, les banques bénéficient d’indicateurs utiles pour accompagner plus efficacement leurs clients. Elles peuvent ainsi obtenir des informations relatives à la morphologie de chaque bâtiment et à ses caractéristiques techniques (superficie du bâti, matériau des toitures, exposition, étiquette DPE, consommation énergétique, potentiel photovoltaïque...), afin d’être dans une dynamique plus proactive envers les clients souhaitant investir dans l’amélioration de la performance énergétique de leurs biens.
Donnant lieu à un véritable parcours personnalisé, le dispositif permet d’offrir une connaissance précise de la situation et des possibilités de rénovation2, comme il fluidifie le processus de financement grâce aux données préenregistrées dont le client n’aura qu’à confirmer l’exactitude.
Créatrice de valeur et nécessaire à l’identification de solutions innovantes au service de la transition énergétique, la donnée demeure un des leviers autour duquel les efforts peuvent s’articuler. Si on ne peut pas mesurer, on ne peut pas améliorer. Ainsi, pour aller plus loin dans l’accompagnement de leurs clients et les aider à appréhender au mieux ces enjeux face à une réglementation qui évolue, les banques peuvent capitaliser sur le potentiel de la donnée environnementale pour accroître leur expertise.