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Financement

Marchés de capitaux, l’exception française

Créé le

22.11.2022

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Mis à jour le

18.01.2023

Une diminution de 35 % des émissions sur les marchés des capitaux en France, c’est ce que montre le dernier rapport de l’Association for Financial Markets in Europe (AFME, « Union des marchés de capitaux – Indicateurs clés de performance »). Elle suit la tendance européenne, qui affiche un recul de 32 % du montant total des émissions de dette et d’actions en glissement annuel au cours du premier semestre 2022. Dans l’Hexagone, ce sont surtout les émissions de dette obligataire qui baissent par rapport à 2021. Cela traduit la particularité de son secteur bancaire. L’AFME relève en 2022 une « hausse significative » de l’octroi de nouveaux prêts, de 17 % par rapport à 2021 et 2019, soit la période prépandémie. La France remonte par ailleurs dans le classement géographique en matière de capital-risque avant l’introduction en bourse (de la 12e position en 2019 à la 8e, sur 27 pays).

Les marchés français de la titrisation font, eux, figure d’exception. L’activité s’y est renforcée au premier semestre, alors que la tendance est à la baisse dans l’Union européenne (UE), la proportion des encours de prêts cédés par le biais de titrisations et de cessions de portefeuilles de prêts chutant à 1,6 %, soit la valeur la plus basse jamais enregistrée et la moitié de la valeur en 2018 (3,2 %). A contrario, l’année 2022 représente déjà le volume total d’émissions le plus important en France depuis 2019.

La France peut aussi s’enorgueillir d’être le premier pays émetteur d’obligations vertes, représentant 23,7 % du total européen, sur un marché en « croissance remarquable », souligne l’AFME. En revanche, elle n’est classée que 18e quant à sa capacité à permettre l’émergence d’un écosystème fintech dynamique.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº874
RB