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2022 a été un très mauvais
cru outre-Atlantique

Créé le

16.02.2023

-

Mis à jour le

22.02.2023

Grave récession mondiale, tension accrue sur les marchés immobiliers commerciaux et résidentiels et de dette des entreprises : alors que la Fed a publié les scénarios de ses prochains tests de résistance bancaire, les grands du secteur ont vu rouge en 2022. Pénalisées par la baisse des revenus de conseil en fusions-acquisitions et des activités de souscription d’actions, Goldman Sachs, Wells Fargo et Morgan Stanley ont publié au dernier trimestre des revenus en recul, sur un an, de 16 %, 6 % et 12 % respectivement. Leur bénéfice annuel respectif chute de 48 %, 39 % et 27 % par rapport à 2021. Malgré la croissance des revenus nets d’intérêts au quatrième trimestre, les résultats 2022 de Citigroup, JPMorgan et Bank of America se sont affaissés de 32 %, de 22 % et de 14 %. Au dernier trimestre, la hausse des taux et de la volatilité du change a dopé l’activité Taux, Change et Matières premières (FICC) de 31 % chez Citigroup, de 37 % chez Bank of America et de 44 % chez Goldman Sachs et Wells Fargo.

De leur côté, les banques européennes affichent une santé de fer, comme l’illustrent les bénéfices 2022 d’Unicredit, de BBVA et de Banco Sabadell en hausse respective de 49 %, 31 % et 62 %. Au dernier trimestre, leurs revenus ont crû, sur un an, de 30 %, 19 % et 15 %, grâce à leur performance commerciale solide et à la hausse des taux. Santander, dont le nombre de clients a crû de 7 millions, à 160 millions dans le monde, en dépit d’un environnement incertain, a publié un bond de 18 % de son résultat, à 9,6 milliards d’euros. Quant à Deutsche Bank, le groupe d’outre-Rhin a réussi sa transformation : son résultat 2022 s’est envolé de 125 % à 5,7 milliards d’euros par rapport à 2021. Un record depuis 2007.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº878
RB