Que ce soit sous forme d’aumône faite dans le métro, d’arrondi effectué en caisse ou d’engagement d’une fondation en faveur de l’aide humanitaire, le don n’a que tardivement suscité l’intérêt des économistes. Mais progressivement, il a fait l’objet de collectes de données, de travaux de recherche et d’essais, en vue de comprendre les motivations du geste, d’évaluer les effets de la fiscalité ou encore d’appréhender les formes qu’il peut revêtir, y compris les plus innovantes, comme le financement participatif via des plateformes dédiées. S’appuyant sur les développements récents de la science économique ainsi que sur des travaux plus anciens et méconnus, les économistes Françoise Benhamou et Nathalie Moureau proposent une somme stimulante des théories existantes, illustrée par de nombreux exemples, aussi bien en France qu’à l’étranger. Elles s’interrogent sur l’instrumentalisation du don – pour de bonnes causes, mais aussi de moins bonnes... – et consacrent un passage à son institutionnalisation avec les crédits d’impôts, la professionnalisation du bénévolat ou encore les opportunités de reconnaissance sociale offertes par la création de fondation.
Le don dans l’économie
Créé le
24.10.2022-
Mis à jour le
26.10.2022