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Les banques parient sur le relationnel
et les expertises

Créé le

22.10.2023

-

Mis à jour le

23.10.2023

Dirigée par Slawomir Krupta depuis fin mai, Société Générale a présenté le 18 septembre à Londres son plan stratégique 2026. Son ambition : devenir « une banque européenne de premier plan robuste et durable ». Le groupe de la Défense compte s’appuyer sur son expertise ESG. Il prévoit à terme, sur la base d’une croissance des revenus allant de 0 % à 2 %, un ratio de common equity tier one (CET 1) à 13 %, un coefficient d’exploitation inférieur à 60 %, une rentabilité des fonds propres retraités des survaleurs (ROTE) entre 9 % et 10 % et un taux de distribution de 40 % à 50 %. Jugeant ces objectifs très conservateurs, les marchés ont sanctionné le titre Société générale (-12 %). Sa banque en ligne, Boursorama, qui a dévoilé le 20 septembre avoir changé de nom en « BoursoBank », prévoit un objectif ambitieux de 8 millions à horizon 2026, contre 5 millions actuellement. La veille, la banque en ligne de Crédit Agricole, BforBank, a annoncé son repositionnement en « banque digitale relationnelle », avec l’objectif d’être l’un des leaders du marché en Europe d’ici 2030. Surfant sur le regain d’intérêt des clients pour les services « en contact », la banque inaugure un service accessible par téléphone 24h sur 24 et 7 jours sur 7, les conseillers pouvant être contactés via son application, par chat et sur les réseaux sociaux.
Les groupes bancaires français revoient leur stratégie. Chez BNP Paribas, la volonté de développer le portefeuille passe en partie par la reprise d’1,5 million de clients d’Orange Bank. Concernant La Banque Postale – dont Stéphane Dedeyan, directeur général de CNP Assurances, vient de prendre la tête – ou Crédit Mutuel Alliance Fédérale, dont le plan stratégique de quatre ans sera rendu public mi-décembre, les annonces ne sauraient tarder.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº885
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