Square
 

stratégie

Dirigeants de banques
françaises : d’une génération à l’autre

Créé le

28.09.2022

-

Mis à jour le

30.09.2022

L’un était annoncé, l’autre pas. Chez Société Générale, à l’assemblée générale de mai 2022, le directeur général Frédéric Oudéa a indiqué ne pas souhaiter renouveler son mandat. La même information a été communiquée par BPCE le 17 septembre : son président quittera le directoire d’ici la fin 2022. Par ricochet, Wendel aura mis trois mois à trouver un successeur à sa tête : Laurent Mignon y remplacera André François-Poncet.

Coté ou pas, les impératifs ne sont pas les mêmes. Dans les deux cas, il n’y a toutefois pas de passage de relais, comme cela se fait dans bien des sociétés non financières du CAC 40 et au-delà, mais aussi chez certains acteurs à caractère familial (Carmignac ou Rothschild & Co, par exemple).

Faut-il attendre une nouvelle génération de dirigeants ? La nomination de deux directeurs généraux délégués (DGD) aux côtés de Xavier Musca, DGD de Philippe Brassac depuis 2012, peut laisser supposer une réflexion chez Crédit Agricole SA (CASA). Pour l’heure, la gouvernance de l’entité cotée, qui comprend l’organe central des Caisses régionales, serait ainsi étayée pour lancer son nouveau plan Ambitions 2025. Les questions d’âge et d’équilibre des forces seront abordées à la manière des groupes d’essence mutualiste.

Parmi eux, le 10 mai, Nicolas Théry a été réélu président du Crédit Mutuel Alliance Fédérale, pour trois ans. À 57 ans, celui qui préside aussi la Confédération nationale du Crédit Mutuel (CNCM) jusqu’en mai 2024 aura sans doute la volonté d’annoncer lui-même la paix retrouvée au sein de la CNCM, l’organe central du groupe. À cette fin, Julien Carmona, président du Crédit Mutuel Arkéa depuis le printemps 2021, en Bretagne, pourrait devenir vice-président de la CNCM, un poste supprimé en 2010.

Où sont les femmes ? Hélène Bernicot, qui dirige Crédit Mutuel Arkéa depuis 2020, et Valérie Baudson, à la tête de la filiale de gestion d’actifs cotée de CASA, Amundi, font exception.

Et BNP Paribas ? Si son directeur général applique à la préparation de sa succession la même rigueur qu’à la direction des affaires, il devrait avoir un plan. Mais le seul sur lequel il communique est stratégique, à horizon 2025. En poste depuis la fin 2011, Jean-Laurent Bonnafé est issu de la même promotion de l’X que Frédéric Oudéa.

Retrouvez les nominations qui comptent sur revue-banque.fr (en accès libre).

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº872
RB