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Climat

La COP27 reste au chevet des pays vulnérables

Créé le

22.11.2022

-

Mis à jour le

28.11.2022

Les 196 pays présents à la COP27 organisée du 6 au 18 novembre à Charm el-Cheikh en Égypte n’ont pas réussi à accorder leurs violons en vue d’un renforcement de la lutte contre le réchauffement climatique. Une très mauvaise nouvelle au vu de la trajectoire ascendante actuelle des émissions de CO2. Les délégations ont en revanche annoncé la création d’un fonds pour financer les « pertes et dommages » des pays vulnérables les plus touchés par les catastrophes climatiques. Un Comité de transition déterminera, d’ici fin 2023, les contours de ce dispositif qui vient renforcer les initiatives en faveur des pays fragiles lancées lors de la COP27.

Le 14 novembre, le G7 et 58 pays membres du groupe d’États vulnérables V20 ont inauguré le « bouclier global contre les risques climatiques ». Cette structure aidera les populations à se protéger des impacts du réchauffement climatique et à améliorer la réponse apportée aux pertes et dommages liés aux impacts des catastrophes. Le bouclier fournira du financement dès la survenance des catastrophes et des solutions de protection sociale et d’assurance. Le Bangladesh, le Costa Rica, les Fidji, le Ghana, le Pakistan, les Philippines et le Sénégal bénéficieront les premiers de ce dispositif que l’Allemagne, le Canada, le Danemark, les États-Unis, la France et l’Irlande alimenteront pour un montant total de 210 millions d’euros. Les négociations tendues avaient amené les pays du G20 réunis à Bali les 15 et 16 novembre à réitérer, par voie de communiqué, leur « engagement à atteindre zéro émission mondiale nette de gaz à effet de serre et la neutralité carbone d’ici ou vers le milieu du siècle », et « de poursuivre les efforts pour limiter la hausse de température à 1,5°C ».

Les innovations financières vertes au cœur des débats

Parmi les solutions envisagées, le G20 cite les systèmes énergétiques à faibles émissions, la production d’énergie propre et la réduction progressive de l’énergie au charbon. Les innovations financières vertes étaient d’ailleurs au cœur des débats le 9 novembre lors du Finance Day de la COP27. Elles faisaient également partie des thématiques clés du Climate Finance Day organisé le 27 octobre par la Place de Paris. C’est à cette occasion que l’Observatoire de la Finance durable a dévoilé les chiffres 2021 sur les engagements des acteurs financiers en matière de finance durable.

Les banques ont pour leur part structuré 225 milliards d’euros d’obligations vertes et durables et réalisé 100 milliards de prêts et crédit verts et 42 milliards de financement des énergies renouvelables. Leurs expositions au charbon et aux prêts aux hydrocarbures se limitent, dans l’ordre, à 0,02 % et 0,25 % du total des bilans bancaires. Depuis janvier 2022, les six grandes banques françaises ne financent plus « les projets dédiés et les entreprises dont la part d’hydrocarbures non conventionnels dans l’exploration et la production (pétrole de schiste, gaz de schiste et sables bitumineux) serait supérieure à̀ 30 % de leur activité ». Le secteur bancaire fait bel et bien des efforts pour accompagner la transition énergétique.

Historique et projection des émissions de CO2 : une trajectoire vers +3°C à +6°C

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À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº874