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Croissance mondiale

Les économistes partagés entre pessimisme
et optimisme pour 2023

Créé le

14.02.2023

-

Mis à jour le

06.03.2023

Jugeant la situation économique actuelle précaire, la Banque Mondiale a baissé début janvier ses prévisions de croissance mondiale pour 2023 de 3 % (estimé mi-2022) à 1,7 %. L’institution estime que de nouvelles évolutions défavorables (inflation plus élevée que prévu, hausse brutale des taux d’intérêt, résurgence du Covid, conflits géopolitiques) pourraient faire basculer l’économie mondiale en récession. Selon l’enquête sur les perspectives des chefs économistes du Forum économique mondial (WEF), qui s’est tenu les 19 et 20 janvier à Davos, près des deux tiers des répondants considèrent qu’une récession mondiale est probable en 2023, dont 18 % la jugent extrêmement probable, soit plus du double que dans l’enquête de septembre.

Cela étant, un vent d’optimisme a soufflé à Davos. La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a déclaré que 2023 sera « bien meilleure qu’on ne le craignait » dans la zone euro et que les marchés du travail « n’ont jamais été aussi dynamiques ». La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a constaté du mieux du côté de l’inflation qui « semble avoir commencé à aller dans la bonne direction, c’est-à-dire à baisser ». Le WEF a relevé des améliorations fin 2022, comme l’atténuation des pressions inflationnistes, la stabilisation des prix des matières premières et une légère hausse de la confiance des consommateurs. En dépit de ces signaux positifs, « les perspectives restent sombres », tempère le forum. A contrario, le FMI a relevé fin janvier sa prévision de croissance mondiale pour 2023 à +2,9 % contre +2,7 % estimé en octobre, soulignant que « les risques de dégradation des perspectives économiques continuent de dominer, mais se sont atténués » depuis l’automne.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº878