Un Livret A toujours sous surveillance

Voilà 10 mois qu’elle était dans le rouge. La collecte nette du Livret A et du LDD est repassée en positif au mois de mars, à 360 millions d’euros, selon les chiffres de la Caisse des Dépôts. ​Sur une année glissante, l’encours de l’épargne réglementée a tout de même fondu de plus de 7 milliards. Il reste toutefois 60 milliards d’euros au-dessus de ses niveaux précédant le relèvement des plafonds, fin 2012. À l’époque, les établissements bancaires se battaient encore pour garder cette liquidité sur leur bilan afin de satisfaire les nouveaux ratios bâlois. Aujourd’hui, à 1 % dans un contexte de taux nuls, le Livret A est devenu une ressource chère et moins indispensable. Ce qui a conduit le président de la Commission de surveillance de la Caisse des Dépôts, le député des Landes Henri Emmanuelli, à ironiser lors des résultats annuels de la maison de la rue de Lille : « Si la dynamique des prêts sur fonds d’épargne était amenée à se poursuivre, nous pourrions être appelés à recentraliser une partie de l’encours et j’ai l’impression que nous n’aurions pas de mal à le faire. Le Livret A, qui a été tant voulu par les banques, me semble être devenu un mistigri dont on ne veut plus. » Pour l’instant, assure-t-on du côté de la Caisse des Dépôts, une telle recentralisation n’est pas à l’ordre du jour.