L’autre tendance dans les fusions et acquisitions bancaires en 2016 est celle des investissements dans le digital, même si les transactions semblent moins spectaculaires lorsqu’il s’agit du rachat de start up. Ces opérations s’inscrivent dans un mouvement de coopération entre acteurs traditionnels et FinTechs, qui se décline également en partenariat ou prises de participation minoritaires.
Sur le plan des seules acquisitions, Crédit Mutuel Arkéa a ainsi repris au cours de l’année le leader de la banque en ligne en Belgique, Keytrade, également présente en Suisse et en Luxembourg, après avoir acquis en 2015 le leader européen de la cagnotte en ligne Leetchi. BPCE, de son côté, fait également son marché, en reprenant PayPlug, une fintech française qui propose des solutions de paiement en ligne à destination des e-commerçants, la fintech E-Cotiz qui commercialise une solution de gestion des cotisations pour les associations, la banque digitale Fidor, ou encore Serenipay, qui propose un chèque de banque numérique (Depopass), après le rachat de Potcommun en 2015, concurrent de Leetchi.
Mais le mouvement s’exerce aussi dans le sens inverse, lorsque des non-banques investissent le pré carré des banques nationales : l’opérateur télécom Orange ainsi fait une irruption remarquée dans les services bancaires, grâce au partenariat conclu avec Groupama Banque qui sera l’opérateur de sa future banque digitale, dont le lancement est prévu pour début 2017.
