Le nouveau Président a tranché : Bercy ne redeviendra pas le « super-ministère » qu’il a pu être, du temps de Dominique Strauss-Kahn en particulier (englobant Économie, Industrie, Finances et Budget). Il restera bien divisé en deux ministères, mais leur périmètre, lui, a changé. Là où Nicolas Sarkozy avait séparé l’économie des comptes publics, François Hollande a préféré rattacher le budget – confié à l’ex-président de la Commission des finances de l’Assemblée, Jérôme Cahuzac – à un ministère de l’Économie, des Finances et du Commerce extérieur sous la houlette de Pierre Moscovici. En revanche, a été confié à Arnaud Montebourg un ministère du Redressement productif, qui englobe l’industrie mais aussi les PME et l’économie numérique. Le fraîchement nommé ministre des Finances, Pierre Moscovici, a choisi son directeur de cabinet en la personne de Rémi Rioux, jusqu’à présent sous-directeur des affaires financières internationales et du développement auprès du Trésor, une fonction qui couvrait notamment les questions d’endettement international et le secrétariat du Club de Paris…
C'est peu dire que la nouvelle équipe a un programme chargé. Sur les questions strictement liées au secteur bancaire, il est prévu que dès les prochaines semaines, elle double le plafond du livret A et du LDD pour accroître le financement du logement social et des PME. Le vote d’une nouvelle loi de régulation bancaire, qui traitera de la question de la séparation des activités bancaires, est également prévu pour cet été, sans attendre le rapport de la Commission Liikanen qui planche sur le même sujet au niveau européen. Enfin, le projet de loi de Finances devrait faire apparaître une imposition supplémentaire de 15 % sur les bénéfices des banques.
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