L’assurance vie menacée

Pilier traditionnel de la gestion d’actifs, l’assurance vie est entrée en 2011 dans une zone de fortes turbulences. Ses encours ont commencé à flancher, la crise de la dette souveraine menace ses titres obligataires, et les banques, soucieuses de respecter les ratios bâlois, cherchent à capter ses encours. Mais Bâle III a aussi ouvert de nouvelles opportunités aux assureurs. Ces derniers disposant de nombreux titres souverains, les banques les leur empruntent pour se rapprocher de l’objectif affiché par le Comité de Bâle en matière de liquidité. Cette pratique donne bien sûr lieu à rémunération ; les assureurs demandent également en garantie un collatéral (souvent constitué d’obligations corporates). Mais cette pratique semble menacée, du moins en Grande-Bretagne, où l’Autorité des services financiers (FSA) se demande si elle ne fragilise pas le système financier. Elle a lancé une consultation en juillet, d’où sortira une recommandation.