La crypto française se veut rassurante

Après la faillite de trois banques américaines dont deux spécialisées dans l’univers crypto, l’écosystème français cherche à tempérer la crise. « Les difficultés concernent des banques américaines qui n’ont pas bien géré leurs risques, explique Faustine Fleuret, présidente et directrice générale de l’Association pour le développement des actifs numériques (Adan). La situation a un impact négatif sur l’univers crypto à deux égards : ces banques tenaient les dépôts et finançaient de nombreux acteurs tech (dont crypto) aux États-Unis, et SVB conservait une partie des réserves de Circle un émetteur de stablecoins dollars. » Depuis, les conversions ont été suspendues sur plusieurs stablecoins arrimées au dollar et plusieurs plateformes présentent des problèmes de liquidité. « La fragilité du système bancaire américain et ses conséquences sur les stablecoins dollars confirment la nécessité de s’organiser en Europe, afin de pouvoir disposer de stablecoins euros émis par des champions européens forts, compétitifs et bien encadrés au bénéfice de notre souveraineté numérique et monétaire », poursuit Faustine Fleuret. En attendant, les acteurs français écartent tout risque de contagion. « Nous ne possédons pas de dépôts auprès de ces banques américaines et ne travaillons pas avec elles », avance par exemple Olivier Kouvarakis, de l’équipe marchés et produits de Coinhouse.