« Pour une Europe souveraine et durablement en croissance ». Tel est le titre du document publié en février par la Fédération bancaire française (FBF, actionnaire de La Revue Banque) décrivant les propositions des banques françaises dans le cadre de la prochaine mandature de la Commission européenne et du Parlement. « Face à des besoins d’investissements croissants, l’Europe doit avoir la maîtrise de son destin et la force de son secteur bancaire lui permettra d’y parvenir : c’est un secteur stratégique pour réussir une croissance durable et le financement de la décarbonation de l’économie, de la numérisation et des grands projets », souligne dans le document Maya Atig, directrice générale de la FBF. Pour la période 2024-2029, les banques priorisent l’accroissement des sources de financement et un cadre européen préservant la capacité de l’industrie bancaire à financer l’économie de manière pérenne. Elles préconisent ainsi une révision du projet d’euro numérique de banque centrale pour éviter de concurrencer l’offre des banques de détail. Selon elles, le développement d’un marché efficient et sûr de la titrisation permettrait de libérer du capital. Une véritable union bancaire est suggérée pour faciliter la circulation des capitaux et des liquidités. Le cadre prudentiel et de supervision doit, à leurs yeux, être équitable vis-à-vis des acteurs bancaires et de marché non européens sans pénaliser la compétitivité des banques européennes. En matière de transition vers une économie décarbonée, les banques proposent d’élaborer des trajectoires cibles par secteur d’activité, de simplifier les obligations relatives aux données ESG et de recourir aux technologies de rupture innovantes.
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