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Stratégie

Les acteurs européens surfent sur la vague des taux

Créé le

22.11.2022

-

Mis à jour le

28.11.2022

Les banques américaines ont ouvert le bal des résultats du troisième trimestre sur le mauvais pied. Ceux de Wells Fargo ont chuté de 31 %, sur un an, à 3,53 milliards de dollars. En dépit d’un bond de 36 % de ses revenus d’intérêts nets portés par les hausses des taux de la Fed, la banque californienne a été pénalisée par des provisions pour pertes sur crédit à hauteur de 784 millions de dollars.

Morgan Stanley a subi une baisse de 30 % de son résultat et de 12 % de ses revenus. Ceux de sa banque d’investissement se sont effondrés de 55 %, à la suite du net recul des activités sur le marché primaire actions. Le résultat de JPMorgan s’est érodé de 17 % à 9,74 milliards, contre -25 % à 3,48 milliards de dollars pour Citigroup. Les deux banques ont enregistré, respectivement, 808 et 370 millions de dollars de provisions pour couvrir des risques.

Les banques européennes ont bien meilleure mine. Deutsche Bank tire pleinement profit de sa restructuration lancée en 2018, comme l’illustre son résultat, qui a été multiplié par 5 à 1,11 milliard d’euros.

Les banques d’Europe du Sud font partie des grands gagnants de la hausse des taux de la BCE. C’est le cas d’UniCredit, dont le résultat s’est envolé de 61 % à 1,71 milliard. Son revenu net d’intérêts a crû de 9,8 %. Les groupes espagnols Banco Sabadell, BBVA, Bankinter et Banco Santander en ont également profité : leurs bénéfices se sont hissés, dans l’ordre, de 77 %, 32 %, 21 % et 11 %.

Outre-Manche, Barclays et Lloyds, soutenus par les taux, ont publié des résultats en hausse de 10 % et 12,7 %. À l’inverse, les performances négatives du marché et les effets de change ont affecté la gestion d’actifs d’UBS, dont le résultat a décliné de 24 %.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº874