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Le plan d’épargne retraite,
un produit d’avenir pour la France

Créé le

22.05.2023

-

Mis à jour le

25.05.2023

Créé par la loi PACTE de mai 2019,
le PER se substitue progressivement
aux autres produits d’épargne retraite, dans un objectif de simplification et
de lisibilité de l’offre. Il se décline sous trois formes : une individuelle et deux d’entreprise.

Le plan d’épargne retraite (PER), qu’il soit individuel ou collectif, repose sur une gestion de long terme, pilotée en fonction de la proximité avec l’âge de la retraite (plus la retraite approche, plus l’épargne est sécurisée). Comme pour l’assurance vie, le PER assurantiel est un produit qui propose de nombreux supports, du moins risqué (le fonds en euros) au plus risqué (les unités de compte) en passant par le support eurocroissance. Pour ouvrir un PER, l’épargnant doit souscrire un contrat via l’intermédiaire d’une société spécialisée, comme les assureurs, les mutuelles, les institutions de prévoyance, les banques ou encore les institutions financières.

Le PER individuel a succédé au plan d’épargne retraite populaire (PERP) et au contrat Madelin, qui ciblait les travailleurs indépendants. Les versements sont déductibles de l’impôt sur le revenu (avec un plafond) et la sortie se fait sous forme de rente ou/et en capital. Le PER d’entreprise collectif remplace le plan d’épargne pour la retraite collectif (Perco) avec une adhésion facultative ou obligatoire selon les cas, tandis que le PER d’entreprise obligatoire succède au contrat d’assurance vie collectif. En entreprise, les salariés bénéficient alors de versements ou d’abondements de la part des employeurs. Il est souscrit auprès d’un des acteurs commercialisant ce produit, qui peut être un assureur, une institution de prévoyance, une mutuelle ou une société de gestion.

Compléter les retraites

Quatre ans après sa création, le PER connaît un réel succès auprès des Français désireux de préparer leur retraite. En plus de clarifier l’offre existante, ses conditions de sortie avant l’âge de la retraite – survenance d’une invalidité, perte de droits au chômage, décès du conjoint, surendettement mais aussi achat d’une résidence principale – ont été élargies, levant les freins qui pouvaient retenir certains épargnants. Ainsi, à fin septembre 2022, 2,9 millions de PER individuels ont été ouverts chez une compagnie d’assurance ou via une autre institution, pour un encours de 45 milliards d’euros.

En ajoutant les contrats collectifs en entreprise, ce sont 6,5 millions de personnes qui détenaient un PER pour un encours de 73 milliards d’euros à fin septembre 2022, sur un encours total de l’épargne retraite (tous produits confondus) atteignant 275 milliards d’euros.

Parmi ces 6,5 millions de Français, 54 % détiennent leur PER auprès d’entreprises d’assurance. Lesquelles contribuent de plus en plus fortement au développement du marché du PER, puisqu’elles ont gagné la confiance de 1 257 000 assurés supplémentaires en 2022 (dont 31 % à la suite de transferts d’autres produits) soit 18,7 milliards d’euros de versements (dont 53 % issus de transferts). En termes d’encours, la « production nouvelle » de PER est ainsi le fait des assureurs pour 91 %. Ceci n’est pas, bien sûr, le fruit du hasard. Les assureurs disposent en effet d’atouts significatifs auprès des épargnants : des garanties solides et éprouvées dans le temps, des frais transparents et maîtrisés, la possibilité de sortie sous forme de rente (que ne peuvent pas proposer les gestionnaires d’actifs). Le succès du PER implique que les distributeurs s’en emparent et délivrent un conseil de qualité, possible grâce au paysage réglementaire en France qui régit les relations entre distributeurs et producteurs d’assurance vie.

Financer l’économie

Malgré cette tendance très encourageante, l’épargne retraite reste aujourd’hui encore peu développée en France. Un paradoxe dans un contexte où le taux d’épargne et le stock d’actifs financiers des Français sont, eux, particulièrement élevés. Acteurs majeurs de la retraite supplémentaire, les assureurs proposent de renforcer le rôle du PER comme outil de complément de retraite, permettant aux Français de compléter leurs retraites de base et complémentaire. Mais aussi comme vecteur essentiel du financement de l’économie productive, dont la France a durablement besoin. En effet, à fin décembre 2022, 66 % des encours des PER assurantiels étaient investis dans les entreprises, dont 31 % en actions, 28 % en obligations et 7 % en immobilier. Faire de la retraite un investissement de long terme, au bénéfice des épargnants et aussi pour soutenir la reprise économique des entreprises, nous paraît donc une solution à privilégier et à encourager.

C’est dans cette perspective que les assureurs proposent des mesures visant à renforcer l’attractivité du PER. Les versements sur un PER peuvent être déduits du revenu imposable, dans la limite d’un plafond établi. Pour inciter davantage les épargnants à utiliser le PER, les assureurs proposent de porter le plafond des versements déductibles sur le PER de 10 % à 20 % des revenus professionnels.

Nous qui représentons 99 % du marché des entreprises d’assurance et de réassurance en sommes convaincus : le PER est un produit grand public, correspondant à un vrai besoin et qui va continuer de se développer. Le groupement d’intérêt public (GIP) Union Retraite, qui réunit les organismes de retraite obligatoire, de base et complémentaire et assure le droit à l’information retraite de chaque citoyen (via le portail https://www.info-retraite.fr), a d’ailleurs intégré les PER dans son périmètre et donne à chaque souscripteur la vision de sa future retraite supplémentaire.

En matière de responsabilité sociétale et de financement de l’économie, le PER et les produits d’assurance vie en général, ont également de l’avenir. Le futur projet de loi Industrie verte, actuellement en co-construction à Bercy, par exemple, prévoit que le monde de l’assurance contribue au capital investissement destiné à la transition écologique. Les produits qui ont des horizons de long terme, notamment le PER, font naturellement partie des solutions.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº881bis
L’implication croissante des assureurs
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