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Santé des entreprises

Le remboursement des PGE devient problématique pour certaines TPE-PME

Créé le

24.10.2022

-

Mis à jour le

25.10.2022

Les signes de dégradation de la situation financière des entreprises se multiplient. La dette nette des sociétés non financières s’est élevée à 1 088 milliards d’euros fin juillet 2022 contre 1 029 milliards fin 2021. Les défaillances ont crû de 26,5 % en août sur un an, après un bond de 24,1 % en juillet. Dans le contexte actuel de flambée des prix de marché du gaz et de l’électricité, certaines entreprises ayant souscrit à un Prêt garanti par l’État (PGE) sont sous pression. Interrogées dans le cadre du Baromètre Bpifrance Le Lab et Rexecode au troisième trimestre, les TPE-PME ont déclaré avoir subi une nette détérioration ces trois derniers mois de leur trésorerie sous l’effet des hausses des coûts. Une situation qui les a amenées à puiser davantage dans leur PGE. 57 % de celles qui ont souscrit un PGE déclarent l’avoir utilisé en grande partie voire en totalité, contre 54 % en avril. Si 15 % des TPE-PME ont déjà remboursé leur prêt en intégralité ou comptent le faire d’ici fin 2022, 78 % d’entre elles pensent l’amortir sur plusieurs années et 7 % craignent de ne pas être en mesure de le rembourser. Sur les PGE souscrits en 2020, 44 % ont commencé à être remboursés en 2021 et 56 % en 2022, selon la Banque de France. Toutefois, au troisième trimestre 2022, 79 % des demandes de médiation du crédit émanent de TPE. Et la part des dossiers incluant une restructuration de PGE dans le total des dossiers éligibles est ressortie à 4,6 % (33 sur 645) au premier trimestre, à 33,3 % (268 sur 803) au deuxième trimestre et à 44,4 % (143 sur 322) au troisième trimestre. Pour l’instant, le taux de défaut sur les PGE estimé pour le premier semestre par la Banque de France reste bas, à 3,1 %. Garantis jusqu’à 90 % par l’État, les PGE ne sont plus accordés par les banques depuis fin juin et s’élèvent à 139,51 milliards d’euros selon les chiffres de Bercy, qui anticipe dans son budget 2023 des décaissements d’appels en garantie de l’ordre de 1,895 milliard d’euros.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº873