Outre-Manche, l’austérité
intervient au pire moment

Contraint de tourner rapidement la page du catastrophique « mini-budget » de l’ex-Premier ministre Liz Truss, le nouveau gouvernement britannique, dirigé par Rishi Sunak, a fait le choix de l’austérité budgétaire. Le budget présenté le 17 novembre prévoit 55 milliards de livres d’économies, dont 25 milliards proviendront de hausses d’impôts et 30 milliards de baisses de dépenses.

Parmi les mesures phares figurent l’abaissement de la tranche de l’impôt sur le revenu la plus élevée et, jusqu’en 2028, le relèvement de 25 % à 35 % de la taxe sur les revenus exceptionnels des géants pétroliers et énergétiques. Ces mesures interviennent dans un contexte de hausse des taux d’une Banque d’Angleterre (BoE) en lutte contre une inflation record (11,1 % en octobre). L’institution monétaire, qui considère l’économie britannique d’ores et déjà en récession, a relevé en décembre ses taux de 50 points de base, à 3,5 %.