Square

Gestion de la relation

Les conséquences inattendues de la crise

Créé le

23.11.2011

-

Mis à jour le

30.11.2011

Revue Banque a publié en janvier 2011, en partenariat avec Échange (Groupe DFCG), un dossier sur les relations banques/entreprises, donnant la parole tant aux banquiers qu’aux entrepreneurs.

Comme le remarquent Clotilde Boucher, présidente de la DFCG Île-de-France et Jean-Louis Klein, directeur des entreprises au Crédit du Nord, « la crise […] aurait même eu comme conséquence inattendue un rapprochement de l’entreprise et de son banquier, une solidarité fondée sur des intérêts partagés bien compris », .

Ainsi, « dans une période marquée par une perte de confiance et pour savoir ce qui se passait dans les entreprises, les banquiers ont dû faire un effort pour s’intéresser davantage à nos métiers, comprendre notre façon de travailler et nos problématiques. Réciproquement, nous avons aussi dû être plus transparents » analyse Pierre-Yves Hentzen, directeur administratif et financier d’Arkoon.

En effet, « si l'on veut que cela se passe bien avec les banquiers, il faut de la communication, une histoire, mais aussi des chiffres : dans certaines sociétés, cela peut être compliqué, mais un banquier aura du mal à décider quand il n’y a pas de chiffres » confirme Michel Favre, directeur finances, contrôle et juridique du groupe Rexel.

 

Au final, la crise aura modifié un certain nombre de fonctionnements :

  • les réponses du banquier sont attendues plus rapidement et des efforts importants ont été engagés dans ce sens ;
  • le conseiller doit expliciter davantage les raisons d’un refus de financement, et a renforcé sa mission de conseil, en travaillant avec son client sur les conditions à réunir pour obtenir le financement souhaité ;
  • pour une entreprise ayant plusieurs banques, ce qui est le cas le plus fréquent, la recherche de solutions à des difficultés conjoncturelles passe par une négociation coopérative multilatérale, garantissant à chaque banque un même niveau d’information, plutôt que par des discussions bilatérales qui peuvent aboutir des stratégies de cavalier seul souvent malheureuses ;
  • enfin Oseo est devenu un partenaire à part entière et contribue à nourrir la création de nouveaux produits.
Citations et extraits : dossier « Banques & entreprises – Regards croisés » , Revue Banque n° 732, janvier 2011, pp. 49-67.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº742
RB