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Des pépites et du numérique dans tous les métiers

Créé le

23.02.2024

Nous devons nous préparer, c’est en substance ce que la Banque Centrale Européenne (BCE) explique concernant l’euro numérique. Pourquoi ? « Pour renforcer notre autonomie, notre résilience et notre sécurité », a déclaré le 14 février 2024, devant les parlementaires européens, Piero Cipollone, membre du directoire de la BCE, président du groupe de travail de haut niveau de l’Eurosystème sur un euro numérique ainsi que du Conseil des paiements de détail en euros (ERPB). La Commission européenne a présenté un projet de proposition législative pour un éventuel euro numérique fin juin 2023. En parallèle, le processus de conception se précise.

Le 1er novembre, la BCE a lancé une phase préparatoire, prévue en deux temps. Analyses, essais, expérimentations et consultations approfondis avec les parties prenantes : en janvier, elle a ouvert les candidatures aux fournisseurs de composants et de services, pour des accords-cadres qui pourraient s’élever à plus d’un milliard d’euros. Selon les résultats, fin 2025, et l’avancée du processus législatif serait lancée la seconde étape de la phase préparatoire. Rien encore « ne saurait préjuger d’une quelconque décision du Conseil des gouverneurs quant à l’émission d’un euro numérique, précise la BCE. Cette décision ne pourra être envisagée que lorsque la législation pertinente aura été adoptée. »

Sans attendre, la BCE répond tout de même à 25 interrogations sur son site (europa.eu, « Foire aux questions sur un euro numérique »). On y apprend notamment qu’il y aura « des incitations économiques équitables (pour les banques) afin de couvrir les coûts opérationnels liés à la distribution d’un euro numérique » ou que « le montant d’euros numériques que les utilisateurs pourraient détenir sur leurs comptes serait limité pour éviter les sorties de dépôts bancaires, même en période de crise ». Quels montants ? Il est trop tôt pour le dire.

Une mine d’information

L’euro numérique dans sa version destinée aux particuliers (retail) sera-t-il – serait-il – une révolution pour notre quotidien ? Un projet dangereux pour les citoyens ? C’est à ces questions-là qu’Yves Grégoire et Rémi Amadei, de Sia Partners, ainsi que Ronny Ktorza et Fabrice Vibert, de Kedge Business School, répondent dans ce numéro. Pourquoi ces auteurs et ces sujets ? Revue Banque repose essentiellement sur des articles de professionnels et experts. La multiplicité de leurs points de vue est une richesse. Grâce à eux, revue-banque.fr est une mine d’information. Pour vous aider à exploiter ce filon, vous trouverez en références quelques pépites. « Quelle place pour un euro numérique retail ? » est aussi le thème du prochain Club Banque, le 21 mars, avec parmi les intervenants, Maya Atig, directrice générale (DG) de la Fédération bancaire française (FBF, actionnaire de La Revue Banque), Daniel Baal, DG du Crédit Mutuel Alliance Fédérale, et Erick Lacourrège, DG des moyens de paiement à la Banque de France. Club Banque est un programme annuel de 11 conférences préparées par la rédaction de Revue Banque.

Les rendez-vous du mois

Puisqu’il est indéniable que le numérique et les technologies qui accompagnent son développement transforment nos vies et nos métiers, nous avons creusé le sujet avec l’interview du mois. Cloud computing, intelligence artificielle, transformation du legacy, résilience opérationnelle : les questions sont nombreuses. Béatrice Kosowski, présidente d’IBM France, y répond pour vous, avec Jean-Philippe Desbiolles, Managing Director services financiers & Generative AI Europe Leader, IBM France.

Pour aller plus au fond, sur l’intelligence artificielle et ses applications envisageables – ou envisagées – dans le secteur financier, nous vous proposons également un grand dossier. Là aussi, des professionnels ont pris la plume pour Revue Banque.

Dans tous les cas, nous favorisons l’expertise, dans toutes les activités et dans tous les métiers du secteur financier. Immobilier, paiement, banque de détail, conformité, comptabilité, infrastructures de marché, etc.

Bonne lecture.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº890
RB