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XBRL-CSV, le nouvel acronyme pour le reporting réglementaire bancaire

Créé le

17.11.2023

-

Mis à jour le

22.11.2023

Avec Bâle 2 et la construction européenne, les banques ont appréhendé depuis 2005 le format XBRL pour leur reporting réglementaire. Vingt ans après, on y ajoute des acronymes et une capacité de traiter des gros volumes de données : CSV et OIM.

Pour les banquiers et assureurs européens, il est désormais naturel de transmettre le reporting réglementaire imposé par les directives CRD/BRRD (Capital Requirements Directive et Bank Recovery and Resolution Directive, états Corep et Finrep) et Solvabilité 2 selon le langage commun XBRL, pour eXtensible Business Reporting Language, dérivé du XML et retenu en 2005 par la Commission européenne et les comités CEBS (Comité européen des superviseurs bancaires) et CEIOPS (Committee of European Insurance and Occupational Pensions Supervisors), devenus EBA (Autorité Bancaire Européenne) et EIOPA ...

XBRL : un vaste champ d’applications
Le format ouvert XBRL est utilisé en France depuis maintenant quinze ans, avec la mise en place du reporting Corep Finrep et SURFI. Son haut niveau de normalisation et la possibilité pour chaque remettant d'obtenir un rapport de validation avant même l'envoi au régulateur ont permis d'obtenir une qualité de remise remarquable.
L’utilisation du XBRL dépasse désormais le domaine du reporting Banque et Assurance, avec la mise en place d'un reporting inline XBRL, mêlant rendu graphique de haute qualité et balisage des informations, pour les rapports annuels ESEF (European Single Electronic Format) des sociétés cotées mis en place par l'ESMA et l'AMF, ainsi qu'une base de reporting ESG (environnemental, social et de gouvernance) proposé en Europe par l'EFRAG.
La modernisation du standard avec l'arrivée du XBRL-CSV est une bonne nouvelle pour sa capacité à gérer des volumes de données plus importants, tout en conservant les fonctionnalités qui ont fait le succès du langage. Le format XBRL-CSV ancre l’utilisation d’XBRL dans le futur sans avoir à totalement révolutionner les structures en place. Les taxonomies nationales françaises pourront également profiter de cette évolution lorsqu’elle sera mise en place et que le processus sera validé du côté des superviseurs Banque et Assurance.
La communauté de ce format libre est active. De nombreux acteurs contribuent sans cesse à son évolution, notamment grâce à des groupes de travail nationaux, européens et internationaux rassemblant les différents maillons de la chaîne de reporting : utilisateurs comme compagnies éditrices ou instituts de supervision. La confrontation des points de vue et les capacités de collaboration de chacun ont permis des avancées nécessaires bien anticipées.
Vincent Le Moal Joubel et Lucie Hussonnois
RB