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Économie

États-Unis : la situation financière des entreprises se redresse

Créé le

13.12.2011

-

Mis à jour le

22.12.2011

Les entreprises américaines ont réagi très rapidement à la récession de la fin des années 2000. Les gains de productivité du travail ont connu une accélération alors même que l’économie tardait à sortir de la récession. Conjugué à une progression limitée des salaires nominaux, cet essor de la productivité a débouché sur un recul des coûts salariaux unitaires (-0,7 % en 2009, -2,2 % en 2010). Après une interruption au premier semestre 2011, ce recul a réapparu au 3e trimestre 2011. Cette évolution, jointe à un prix du PIB s’inscrivant sur une pente positive, a soutenu le redressement des profits opérationnels.

Les profits bruts des sociétés non financières non agricoles, après un rebond de 36 % en 2010, affichent une progression de 5,5 % en glissement annuel au 3e trimestre 2011 et retrouvent un niveau comparable à celui observé en 2007. En termes nets d’impôts, ils s’inscrivent à des plus hauts historiques. Malgré un ratio dividendes/profits bruts maintenu à un niveau élevé (42,6 % au 3e trimestre 2011, 42,1 % en 2010) et la reprise des dépenses en capital fixe, les sociétés dégagent depuis 3 ans une capacité nette de financement qui atteint un niveau record : 262 milliards de dollars en données annualisées au 3e trimestre. En dépit d’une nette reprise des rachats d’actions [1] et des investissements directs à l’étranger [2] , les sociétés ont stabilisé le ratio dette/PIB à 50,2 % depuis 3 ans. Elles ont, par ailleurs, consolidé leur dette avec une dette longue de 78 % de la dette totale (69 % en 2008) et disposent de liquidités abondantes. La capacité de financement dégagée par les sociétés couvre en partie, à côté de celle des ménages, le besoin de financement des administrations (1 471,7 milliards de dollars) et limite ainsi le montant du besoin de financement extérieur (446,7 milliards de dollars).

L’amélioration remarquable de la situation financière des entreprises est un élément de solidité pour une économie américaine confrontée à de multiples défis.

1 786,8 milliards de dollars en 2007, 64,6 en 2009, 476 (annualisés) sur 3 trimestres en 2011. 2 307 milliards de dollars en 2007, 440,5 sur 3 trimestres en 2011, contre 140 pour les IDE aux États-Unis.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº744
Notes :
1 786,8 milliards de dollars en 2007, 64,6 en 2009, 476 (annualisés) sur 3 trimestres en 2011.
2 307 milliards de dollars en 2007, 440,5 sur 3 trimestres en 2011, contre 140 pour les IDE aux États-Unis.