Portefeuilles en négociation

Après la désignation de Jean-Claude Juncker au poste de président de la Commission, le 15 juillet dernier, chacun des 28 États membres a désigné son commissaire. Sans grande surprise, Pierre Moscovici est devenu le « champion » de la France. Selon les termes du traité de Lisbonne, seuls 19 commissaires (soit deux tiers des États membres) auraient dû être nommés par le Parlement. La mise en application de cette mesure étant suspendue à la suite du rejet du traité par l’Irlande, les 28 commissaires sont assurés d’obtenir un poste. Fort du soutien de Jean-Claude Juncker, le commissaire français devrait finalement obtenir le portefeuille des Affaires économiques et monétaires qu’il briguait. Les Allemands, qui s’opposaient à sa nomination, à cause d’un bilan jugé peu satisfaisant dans le cadre de ses fonctions de ministre des Finances, auraient fini par donner leur accord. Pierre Moscovici pourrait hériter d’un autre portefeuille, en lien avec l’économie cependant. Après une série d'entretiens avec les candidats, Jean-Claude Juncker sollicitera l’investiture du Parlement au cours de la première quinzaine de septembre.