En 2012, c’est au tour des banques françaises de subir le stress-test du FMI, dans le cadre du
Dans l’Hexagone, les établissements semblent mal à l’aise avec ce stress-test, à en croire les confidences d’un banquier : « Le principe même de devoir réaliser un stress-test à la demande d'un organisme qui n'est pas notre régulateur et n'a pas d'autorité légale nous pose un problème. Dans la mesure où cet exercice est coordonné par l'ACP, nous y répondons, mais le process nous pose un problème : ce stress-test n’étant pas appliqué à l’ensemble des pays européens, il induit une distorsion de concurrence ; de plus, nous ne disposons d’aucune garantie d'équité méthodologique entre les pays pour les futurs exercices ; enfin, les pratiques du FMI ne sont soumises à aucun contrôle. »
Et la critique ne s’arrête pas là : « Les modalités d'échanges avec les équipes du FMI sont très insatisfaisantes. Les possibilités de discussion ont été trop rares. » Les banques auraient aimé exposer leur point de vue au FMI, « qui est exclusivement dans une idéologie de full fair value et de mark to market généralisé, poursuit le banquier. Cela donne des approches insatisfaisantes des portefeuilles de prêts immobiliers retail. »
Le professionnel estime que l’exercice conduit par le FMI ressemble au stress-test demandé aux banques par l'EBA en 2011, à quelques nuances près : « Dans le stress-test du FMI, l'utilisation des modèles internes est plus large, en particulier sur la titrisation, et des projections à 5 ans sont demandées. Ces projections ont un sens assez limité, car la dépendance à des hypothèses est très forte, mais il semble que le FMI y tienne. » L’exercice est donc plutôt mal vécu du côté des banques. S. G.