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Transition énergétique

Des avancées attendues dans l'intégration du risque climat par les financiers en 2017

Créé le

24.04.2017

-

Mis à jour le

28.04.2017

La prise en compte du risque climatique par la finance progresse, entre deux conférences mondiales annuelles sur le climat (CoP), et en particulier depuis la CoP 21, qui avait été l’occasion de signer l’Accord de Paris fin 2015. Cette année, la CoP 23 sera organisée pour la première fois par un État insulaire, les Iles Fidji, du 6 au 17 novembre 2017 et aura lieu à Bonn en Allemagne pour des raisons logistiques. En attendant la CoP, plusieurs échéances témoignent de la prise de conscience grandissante de la nécessité, pour le monde de la finance, de rendre son activité compatible avec l’objectif de limiter le réchauffement climatique à 2 degrés d’ici 2100.

Lancé fin 2015 par le Conseil de stabilité financière (FSB) à la demande du G20, la Task Force on Climate-Related Financial Disclosures (TCFD) a publié en décembre 2016 des recommandations pour proposer des lignes directrices de reporting sur le risque climat au secteur financier, qui ont été soumises à consultation. Un rapport définitif devrait être adopté début juillet par les chefs d’Etat des membres du G20, lors de son sommet.

L’échelon communautaire n’est pas en reste puisque la Commission européenne a également constitué, en décembre 2016, un groupe d’experts de haut niveau (High-Level Expert Group on Sustainable Finance – HLEG) dont l’un des objectifs est d’examiner les recommandations de la TCFD et de réfléchir à la façon de les intégrer dans les réglementations financières de l’Union européenne. Ce groupe, qui a publié fin mars les « minutes » de sa deuxième réunion (voir Encadré), doit aussi remettre un premier rapport d’étape au moment du sommet du G20 de juillet, et produire une série de recommandations d’ici fin 2017.

Du côté des acteurs financiers, en France, en application de l’article 173 de la la loi sur la transition énergétique d’août 2015, les investisseurs institutionnels doivent publier un « reporting vert » au plus tard le 30 juin de cette année. Ces premiers reporting carbone doivent leur permettre de rendre transparente leur empreinte carbone et d’indiquer les initiatives prévues pour se conformer à un scénario de hausse limitée à 2 degrés du réchauffement.

En parallèle à ces avancées, reste à voir quel pourra être l’impact du tropisme anti environnemental de Donald Trump qui a signé des décrets pour détricoter les mesures environnementales de son prédécesseur. Le président américain devrait se prononcer fin mai sur l’Accord de Paris. Il pourrait ne pas sortir de cet accord, par ailleurs peu contraignant.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº808