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Elections européennes : témoignage de Jean Arthuis (UDI-MoDem), candidat au Parlement

Créé le

23.04.2014

-

Mis à jour le

22.05.2015

Jean Arthuis a été ministre de l’Économie et des Finances de 1995 à 1997 ; sénateur depuis 1997, il a été président de la Commission des finances du Sénat entre 2002 et 2011. Il est tête de liste pour l’Alternative de l’Ouest (UDI-MoDem) dans la circonscription de l’Ouest.

C’est la première fois que vous briguez un mandat de député européen. Quelles sont vos motivations ?

Je considère que tous les textes économiques et financiers élaborés à un niveau infra-européen sont des gesticulations. Parlementaire national, j’ai le sentiment de devenir le notaire de décisions prises au plan européen.

Si vous édictez des règles plus rigoureuses sur le plan national, vous organisez une nouvelle vague de délocalisations. J’aurais pu rester au Sénat trois ans et demi, car mon mandat arrive à échéance en 2017. Ma démarche est une forme de révolte contre les errements de la gouvernance nationale et la non-gouvernance européenne. Exercer des prérogatives de souveraineté nationale aujourd’hui, c’est une imposture. Qui plus est, je crois fondamentalement en l’Europe. Je fais donc le choix d’aller à la source du droit, avec l’ambition de conserver un lien avec le corps électoral.

Des dossiers-clés pour l’industrie financière restent en suspens, laissés à la libre appréciation du futur Parlement. Que pensez-vous en particulier du projet de rapport sur le shadow banking ?

Il reste en la matière à apprécier le risque systémique, afin de le disjoindre du risque pris par l’État. En effet, le shadow banking peut aboutir à des risques considérables sauf à nous expliquer que la supervision exercée par la BCE conduira à un pilotage ad hoc, sur la base d’une évaluation fine des risques encourus. Par ailleurs, je trouve que le projet d’Union bancaire est intéressant. Cependant, si les sociétés d’assurance et les organismes de prévoyance ne sont pas inclus dans le contrôle prudentiel, l’exercice est très incomplet.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº772
RB