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Banques françaises

Les résultats peinent à montrer
les bienfaits de la remontée des taux

Créé le

24.11.2022

-

Mis à jour le

28.11.2022

La hausse de 125 points de base des taux de la BCE entre juillet et septembre s’annonçait comme une bonne nouvelle pour les résultats et les revenus des banques françaises. Mais les bienfaits semblent se faire encore attendre, selon les chiffres trimestriels publiés en novembre.

Le résultat net de Crédit Agricole a chuté au troisième trimestre de 9,8 %, sur un an, à 2 milliards d’euros, sous l’effet de l’augmentation de 4,5 %
à 5,68 milliards des charges d’exploitation.
Son produit net bancaire (PNB) a reculé de -0,5 %
à 8,92 milliards.

En dépit d’une progression de 2,3 % à 6,82 milliards de son PNB, Société Générale subit un repli de 6,4 % à 1,49 milliard d’euros de son bénéfice. Sa banque de détail en France a vu ses revenus croître de 0,5 %. A contrario, sa « marge nette d’intérêt et autres » (PEL/CEL compris) a baissé de 4,5 %, impactée « par la hausse du taux des livrets d’épargne réglementée et par un effet de décalage dans le temps de la hausse des taux des nouveaux prêts immobiliers du fait du taux d’usure ». La volatilité des taux a porté les revenus des activités Taux, Crédit et Change, qui grimpent de 34,2 %.

BNP Paribas réalise une belle performance, avec un bond de 10,3 % du résultat à 2,76 milliards d’euros et de 8 % de son PNB à 12,31 milliards. Soutenues par le contexte de taux, les activités Taux, Crédit et Change enregistrent une hausse du revenu de 25,5 %. Le groupe a évalué l’impact positif de la hausse des taux sur sa marge d’intérêt à plus de 2 milliards d’euros à horizon 2025, par rapport aux hypothèses de son plan stratégique GTS 2025.

BPCE a pour sa part publié un PNB stable à 6,3 milliards d’euros (+0,2 %), tandis que son résultat s’est érodé de 3 % à 1,28 milliard. Un chiffre qui intègre 184 millions d’euros de provision pour risques futurs.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº874
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