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3 questions à Charles Egly, P-DG de Prêt d'Union

PRËT D'UNION DEFAVORABLE AU MARIAGE AVEC LES BANQUES

Créé le

18.10.2013

-

Mis à jour le

28.03.2014

Prêt d’Union propose uniquement des crédits à la consommation avec l’agrément de l’ACPR et de l’AMF. Au final, n’êtes-vous pas une banque comme une autre ?

Notre activité diffère de celles des banques classiques car notre modèle n’est pas bilanciel. Nous ne procédons à aucune transformation des fonds qui nous sont confiés. Nous fonctionnons comme une sorte de « mini Euronext » du crédit à la consommation. C’est-à-dire que nous nous contentons de mettre en relation des investisseurs-prêteurs avec des particuliers à la recherche de crédits dans une approche communautaire afin de diversifier les risques. Par ailleurs, l’agrément de l’ACPR nous donne accès au Fichier des incidents de crédit et de paiement (FICP) et au Fichier central des chèques (FCC).

Que va changer la future réglementation sur le financement participatif pour vous ?

Nous considérons qu’en l’état, le projet de nouvelle réglementation sur le crowdfunding n’est pas plus pertinent que celle qui existe déjà. Pour nous, il devient urgent d’élargir le type d’investisseurs-prêteurs éligibles. Nous proposons également que l’État accompagne les plates-formes de crowdfunding, comme cela se fait déjà au Royaume-Uni, en devenant investisseur-prêteur sur ces plates-formes.

Crédit Mutuel Arkea fait partie de vos actionnaires. À l’avenir, projetez-vous de vous associer avec une banque classique ?

En principe, le financement participatif sert à se passer des banques pour obtenir des crédits moins chers et dans la transparence ! S’associer avec les banques traditionnelles nous paraît impraticable d’autant plus que ces dernières traînent dans le virage technologique sur la toile. En deux ans d’existence, nous sommes déjà à 47 millions d’euros de crédits financés. Nous envisageons de continuer à grandir au niveau européen et à terme, nous diriger vers le financement des PME.

Propos recueillis par Samorya Wilson.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº765