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Panorama des principales opérations dans le monde

Créé le

24.11.2014

-

Mis à jour le

01.12.2014

  • La deuxième banque de Malaisie, CIMB, va fusionner avec sa compatriote RHB. À l’issue de l’offre publique d’échange, les actionnaires de CIMB détiendront 70 % du nouvel ensemble contre 30 % pour ceux de RHB. Dans le même temps, la filiale de banque islamique de CIMB va acquérir RHB Islamic Bank et Malaysia Building Society Berhad (MBSB) pour créer un mastodonte régional de la banque islamique. Cette opération va, d’une part, donner naissance à la première banque du pays, avec plus de 620 billion ringgit (190 milliards de dollars) d’actifs, devançant ainsi Malayan Banking (Maybank) ; d’autre part, elle va lui permettre de se hisser au quatrième rang des établissements bancaires d’Asie du Sud-Est. Toutefois, les protagonistes doivent encore obtenir l’accord du fonds de pension malaisien Employees Provident Fund (EFP), l’un des principaux actionnaires des trois banques avec 41 % du capital de RHB, 65 % de Malaysia Building Society et 14,5 % de CIMB, ainsi que de la société d’investissement émiratie Aabar Investments, deuxième plus gros actionnaire de RHB.
  • Oddo & Cie va mettre la main sur Close Brothers Seydler, une entité allemande détenue par le britannique Close Brothers. À cet effet, l’établissement français va débourser 46 millions d’euros. Oddo & Cie s’ouvre ainsi les portes du marché allemand et notamment celui des PME familiales (Mittelstand). Forte de ses 110 collaborateurs, la future entité – qui prendra le nom de Oddo Seydler – exercera des activités d’intermédiation actions et obligations, de conseil en introductions en Bourse, en augmentations de capital et émissions obligataires… Par ailleurs, elle couvrira plus de 400 valeurs et aura le leadership sur les valeurs midcaps en France et outre-Rhin. Déjà présent en Allemagne sur la commercialisation de ses fonds via un bureau à Francfort, Oddo y développera l’ensemble de ses activités de banque d’investissement grâce à Oddo Seydler. Pour les clients actuels de l’établissement français, ce rapprochement leur donnera un meilleur accès aux entreprises et investisseurs allemands. À terme, l’ambition partagée est de devenir la « première banque privée franco-allemande de la zone euro ».
  • Natixis va prendre le contrôle du canadien NexGen Financial Corporation. Natixis Global AM prévoit d’acquérir 100 % du capital sur la base de 7,25 dollars canadiens par action, ce qui valoriserait la cible à 35 millions de dollars canadiens. Basé à Toronto, NexGen est spécialisée dans les mutual funds, c’est-à-dire les organismes de placement collectif proposant aux particuliers de placer leur épargne dans différents fonds. Au 30 septembre dernier, ses encours atteignaient 919 millions de dollars canadiens (645 millions d’euros), à comparer aux 680 milliards d’euros que géraient Natixis GAM. Par ailleurs, son réseau se compose d’environ 1 600 conseillers financiers et plus de 10 courtiers à travers le Canada. Mais plus que le montant des actifs sous gestion, c’est surtout l’accès au marché canadien qui intéresse le gestionnaire français, d’où il était totalement absent. Jusque-là Natixis Global AM était seulement présent aux États-Unis via Loomis, Sayles & Company, une société basée à Boston. Or, il s’agit de l’un des marchés les plus importants au monde avec un segment des mutual funds évalué autour de 1 000 milliards de dollars.
  • Amundi va racheter la filiale de gestion d’actifs de la banque autrichienne Bawag PSK. Au 30 juin dernier, les encours de BAWAG PSK Invest s’élevaient à 4,6 milliards d’euros répartis à 63 % sur la clientèle des particuliers et à 37 % sur les investisseurs institutionnels. Cette opération présente l’intérêt de lui ouvrir les portes de l’Autriche, un marché où le patrimoine par habitant est aussi élevé qu’en Suisse et où le taux d’épargne (16 à 17 %) est équivalent à celui de l’Allemagne. En outre, le numéro un français de la gestion d’actifs et Bawag PSK ont conclu un accord de distribution de 10 ans qui verra notamment la banque autrichienne distribuer les produits d’Amundi à son 1,6 million de clients via notamment son réseau de quelque 500 agences. Grâce à ce nouveau partenariat stratégique, Amundi franchit un pas supplémentaire dans son objectif de renforcer son leadership en Europe. Cette transaction rentre dans la mise en œuvre de son plan stratégique de développement qui vise à afficher 1 000 milliards d’euros d’encours sous gestion d’ici la fin 2016.
  • À retrouver dans la revue
    Revue Banque Nº778
    RB