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Historique

Les groupements d’emprunt, une pratique ancienne

Créé le

17.10.2012

-

Mis à jour le

27.11.2012

L’histoire du GIAC et des groupements d’emprunt remontent au sortir de la Seconde Guerre mondiale. L’encadrement du crédit freine alors les banques dans leur activité de crédit à moyen ou long terme, à un moment où les entreprises ont besoin de financements pour restaurer leur outil de production, malmené ou ignoré pendant les années de guerre, et faire face à l’explosion de la consommation. D’autant que la taille de ces dernières ne leur donne pas la possibilité d’accéder directement aux marchés financiers et obligataires.

Création

Ces structures sont donc créées, par secteur d’activité, pour jouer un rôle d’intermédiaire entre le marché obligataire et les entreprises. Le groupement réunit les besoins de financement des sociétés du secteur alloué et émet en contrepartie, au franc le franc, un emprunt obligataire dit « groupé » dont il répartit le produit entre les sociétés demandeuses.

Développement

Le premier groupement lancé en 1947 est celui des industries de la sidérurgie, très vite suivi par beaucoup d’autres, en principe un par secteur d’activité, pour totaliser jusqu’à une trentaine d’entités.

Assèchement

À partir du début des années 1990, le marché obligataire français se tarit, sous le double effet des interventions de l’État qui émet massivement et assèche les disponibilités et des agences de notation anglo-saxonnes qui s’implantent sur le marché français.

Jusqu’alors, une agence française, l’ADEF, notait les émissions françaises et celles des groupements, de façon plutôt satisfaisante pour intéresser des investisseurs. Mais l’ADEF est rachetée par Standard& Poor’s, tandis que Moody's crée une filiale française. Elles notent les émissions des groupements, mais leur difficulté à estimer le risque PME et leur perception d’un risque de concentration trop important sur un secteur donné les conduisent à attribuer des notations insuffisantes pour intéresser les investisseurs.

Disparition

La plupart des groupements cessent alors leurs activités et gèrent leurs encours en extinction. Seul le GIAC perdure aujourd’hui.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº754bis
RB