La lecture des récentes publications financières est sans équivoque et confirme les facteurs de pression auxquels sont soumis les grands établissements bancaires français et qui pèsent sur les performances économiques (passées et attendues) – notamment en termes de croissance effective des fonds de commerce.
Sensibles depuis maintenant plusieurs exercices, ces facteurs deviennent dorénavant plus critiques et se traduisent par un net ralentissement de la croissance (voire la baisse) des Produits nets bancaires (PNB) :
- pression macroéconomique (avec un environnement, de taux bas en particulier, peu favorable) ;
- pression réglementaire (avec des contraintes croissantes, au niveau des exigences de liquidité/capital ou du cadre juridique par exemple) ;
- pression consumériste (avec des comportements clients nouveaux et des enjeux de transparence accrue) ;
- pression concurrentielle (avec l’émergence de nouveaux entrants et, a minima, un risque de fragmentation du marché bancaire).
- d’une part, maîtriser les niveaux d’attrition des clientèles (à commencer par les plus profitables) – qui, sans remise en cause des approches traditionnelles, devraient croître sensiblement, alors même que l’industrie bancaire reste aujourd’hui encore relativement protégée ;
- d’autre part, développer des stratégies d’acquisition sélectives, en profitant des flux de clientèles de « primo-bancarisés » (jeunes arrivant sur le marché) et de switchers (clients changeant de banque) et en s’efforçant à un ciblage pointu dans une logique de retour sur investissement intransigeante.