Si les banques détiennent depuis longtemps des titres souverains émis par des états susceptibles de faire défaut, les assureurs sont bien moins familiers des haircuts sur les dettes souveraines. La plupart de ces acteurs achètent la dette du pays où ils sont implantés et leur témérité s’arrête généralement aux frontières de la zone euro. En effet, comme le rappelle Laurence Bailly, du cabinet de conseil Altia, « ils doivent respecter le principe de
Une certaine perplexité s’est donc emparée des organismes quand le défaut grec est devenu prévisible. Des réunions se sont tenues entre les assureurs et leurs autorités sur le traitement des dettes de la Grèce dans les comptes 2011. Selon Jean-François Lequoy délégué général de la FFSA : « Ces mises au point étaient nécessaires pour trois raisons : d’une part, les restructurations de dettes souveraines, cela n’arrive pas fréquemment ; d’autre part, les modalités de la restructuration sont complexes et ont longtemps été floues ; enfin, lorsque la restructuration implique un échange de titres, cela est vu comme une vente de titres suivie d’un achat et peut donc impacter la réserve de capitalisation des assureurs si une plus- ou moins-value est réalisée. »