Déjà faible en 2016 à 6,5 %, le
Envisager la zone euro comme un marché unique
Mais l’heure est aux grandes dépenses informatiques et le superviseur n’y est pas étranger puisqu’il pousse les banques à améliorer leur cybersécurité. « Tout cela a un coût, résume Patrick Montagner. Ces investissements gagnent à être absorbés par un marché plus vaste qu’un marché national ». Les superviseurs, BCE en tête, souhaitent qu’il n’y ait pas d’obstacles à la constitution de groupes bancaires plus transfrontaliers à l’intérieur de la zone euro et mieux intégrés. La lutte est donc lancée contre la fragmentation réglementaire : « Les autorités de la zone euro souhaitent que les autorités nationales envisagent bien la zone euro comme un marché unique et réduisent ainsi la fragmentation réglementaire, explique Patrick Montagner. Des questions se posent sur le transfert des fonds propres et de la liquidité au sein du marché : aujourd’hui, il peut exister des exigences additionnelles nationales au niveau des filiales (par exemple, la filiale française d’une banque de la zone euro, ndlr). Ces questions sont débattues en ce moment au sein du MSU pour retirer ces verrous, tout en s’assurant d’une sécurité optimale. » L’une des pistes explorées consisterait à disposer d’une tête de groupe très bien dotée en fonds propres qu’elle sera capable d’allouer à une filiale qui rencontrerait des difficultés, sachant que le superviseur unique est compétent pour la supervision de la tête de groupe et ses filiales en zone euro.
En attendant, les