L’Amafi introduit le concept de « matière première essentielle » (MPE), cible prioritaire de la réforme de la régulation. Les MPE se caractériseraient par des marchés dérivés suffisamment développés et devraient répondre à un besoin vital des populations. L’association interpelle également sur la notion de « masse critique de contributeurs », notant que le périmètre du G20 pourrait ne pas intégrer tous les intervenants majeurs de ces marchés. Elle appelle de ses vœux une classification harmonisée au niveau mondial des intervenants sur ces marchés, financiers ou non. Elle propose de s’appuyer sur celle de la CFTC américaine, quitte à l’affiner pour mieux prendre en compte la perméabilité des frontières entre les différentes catégories. Sans l’exclure totalement, l’Amafi se montre circonspecte quant au recours à des limites de position pour les acteurs. Elle souligne notamment l’importance de prendre en compte le solde de l’ensemble des positions d’une banque, qui se compensent en partie. À la suite de ces mesures jugées « prioritaires », l’association cite des axes à développer « à moyen terme », sous réserve d’une meilleure connaissance du fonctionnement de ces marchés. En font partie le recours à la compensation pour les dérivés OTC, la répression des abus de marché et le traitement des fonds indiciels sous le nouveau régime. Contribution des professionnels de marché aux réflexions du G20, 26 janvier 2011